Depuis les inondations de vendredi dernier dans la ville de Douala, les populations se mettent ensemble pour se porter mutuellement assistance. La solidarité est en marche.
Makepe Missoke, l’un des quartiers de Douala parmi les plus touché par cette inondation, présente encore ce matin les traces de la montée extrême des eaux. On peut encore voir sur les murs des bâtiments, ces crasses laissées par ces eaux souillées qui pendant près d’une journée s’est emparée des intérieurs et des extérieurs des maison d’habitation du coin.
Dans la cour des domiciles, ce qui peut être récupéré est en train d’être séché. Certains, des vêtements qu’ils ont pris la peine de laver et désinfecter, les ustensiles de cuisines (marmites, plats et autres couverts) et d’autres outils du genre. On peut bien voir que les familles ont perdu énormément de choses. Les plaques à gaz emportées dans la pluie, des bouteilles de gaz inutilisables, des canapés et des chaises bonnes pour la poubelle, et autres meubles achetés avec le peu d’économie qu’ils avaient et qui ne sera plus utile désormais.
Face à cette galère, il faut trouver à manger pour soi et pour sa famille. Il faut également penser dès maintenant à la rentrée scolaire de ces enfants qui n’ont plus de vêtements, les cartables et les autres outils pour l’école que les parents avaient commencé à acquérir sont partis avec l’eau. Il faut tout recommencer à zéro.
C’est dans ces circonstances qu’un élan de solidarité est en train de germer au sein des populations de la ville de Douala. Depuis ce dimanche, certaines communautés de foi dont les fidèles sont des sinistrés se mobilisent pour porter secours à ces derniers. Les pasteurs ouvrent des quêtes pour permettre que certains parents aient de quoi commencer à prendre en charge la nutrition des enfants. Des denrées alimentaires et des vêtements sont collectés. Nous avons également noté quelques initiatives de privées qui vont vers les chefs de quartiers pour faire des dons qui seront redistribués aux populations sinistrées.
A côté de ces manifestations de générosités, de plus en plus d’organisations de la société civile et des associations caritatives se préparent pour des actions coordonnées en direction des quartiers touchés. Aussi, certaines de ces associations sont actuellement en pourparlers avec l’administration pour initier des appels à la générosité publique afin de venir pleinement en aide aux sinistrés de ces inondations dans la ville de Douala. Une mobilisation qui se veut plus intense car d’après les informations météorologiques, le pire reste à venir.
Stéphane NZESSEU