Depuis que le prélat a montré sa volonté d’accompagner le gouvernement pour une meilleure synergie et une approche plus participative pour un retour à la paix dans les régions dites anglophones, il est devenu la cible des « professionnels des insultes » dans les réseaux sociaux
Une attitude qu’il a décrié et condamné, il y’a quelques jours, sur sa page Facebook :
« Quelle est cette façon de faire la politique en insultant les autres compatriotes? Certains partis politiques irresponsables ont été créés pour disparaître aussitôt.
Quel est le camerounais qui adhérerait dans un parti où l'on est capable d'insulter sa mère qui l'a mis au monde ? Ce n'est qu'au Cameroun que nous voyons ce genre de déviances et ceci jusqu'aux cadres insoupçonnables.
La politique a aussi sa discipline
Ça n'étonne personne de voir d'autres cadres désister aux élections. Qui va les élire ? Ce qui fait assez mal c'est qu'ils vont trouver pour prétexte la crise anglophone. Qui d'eux a déjà rencontré les combattants pour leur dire de déposer les armes ? On parle de fin de guerre à la télé avant d'aller aux élections c'est amusant.
J'ai vu le jeune Cabral Libii a Kumbo et les autres sont où ?
Ne jouons pas avec le destin de ce pays… ».
Crise dans les régions du Nord et du Sud Ouest pour justifier ces écarts de langage
Quand le Cardinal Christian Tumi était encore dans la logique de « lanceur d’alerte », au regard du nombre de décès et autres conséquences générées par l’insécurité dans ces zones, il était le grand « ami » des pourfendeurs du gouvernement camerounais. Ces derniers lui tressaient des lauriers à chacune de ses sorties et, n’avaient de cesse de le citer, en le prenant comme référence. On pouvait entendre et lire : « le Cardinal Christian Tumi sait de quoi il parle, il vit le quotidien des victimes de cette crise et il est l’une des personnes ressources que les dirigeants doivent consulter, s’ils veulent voir revenir la paix chez nos frères anglophones… ».
Un conseil qui semble avoir été pris en compte et pourtant, au lendemain du Grand Dialogue National, ceux qui le célébraient ont décidé de lui jeter la pierre. Ils ne manquent pas l’occasion de tenir contre lui, des propos désobligeants, le taxant de « prélat vendu – corrompu – traître… ».
Il est temps d’arrêter
Le Cardinal Christian Tumi, à travers cette sortie, a rejoint le chorus de camerounais qui décrient cette attitude adoptée par les responsables et militants d’une formation politique en particulier. A quelques rares exceptions, ils ont choisi d’avoir pour unique argument, les insultes dont ils abreuvent ceux qui ne partagent pas le même point de vue. Le Président de la République, son épouse et même leurs enfants n’ont pas été épargnés par ces « nouveaux politiciens ».
Vivement que des dispositions de la loi, qui condamnent ces insultes et outrages soient appliquées et peut être, à ce moment, les uns et les autres retrouveront la raison. Parce que justement, les Hommes politiques, quelque soit leur bord passeront. Il est donc important que le Cameroun, en tant que pays passe au dessus de toute autre considération.
Nicole Ricci Minyem