Me Yondo Black affirme que la mort «précoce» de l’avocat qui défendait les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, laisse un grand vide dans le monde judiciaire.
Comme tous les avocats qui se sont exprimés jusqu’ici sur la mort de Me Sylvain Souop, l’avocat Yondo Black affirme que le Barreau du Cameroun connaît une grande perte. Cette affirmation, il la justifie en indiquant que son défunt confrère avait non seulement une parfaite maîtrise du droit, mais aussi, des dédales des règles de procédure. Yondo Black dans son hommage, salue le courage avec lequel l’avocat faisait face à l’adversité. Il souligne que le défunt parvenait toujours à s’en sortir dans notre pays « où le Pouvoir Exécutif, omnipotent et omniprésent, a propension à tout régenter et n’hésite pas à tenir sous influence les autres pouvoirs d’Etat, à savoir le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ».
Pour Me Yondo Black au vu de ses qualités, Me Souop était sans nul doute, un avocat hors du commun. Il avait le sens du discernement. Il possédait le réflexe juridique. Ce qui fait que son départ laisse aujourd’hui un grand vide dans le monde judiciaire. « Sa courtoisie, sa pondération et son mot juste en ont fait un membre incontesté du Conseil de l’ordre des Avocats au Barreau du Cameroun, maîtrisant à souhait nos règles de déontologie et ‘’l’amicus curiae’’, fondement de notre Confraternité », déclare Me Yondo Black.
Dans l’hommage qu’il rend à Me Sylvain Souop, Me Yondo Black ouvre aussi une brèche à la polémique qui entoure son décès. En reconnaissant qu’on peut mourir suite de tout, l’avocat Yondo Black indique pour sa part, que cette mort rend actuelle, les problèmes des formations sanitaires publiques du Cameroun.
« Cette mort nous interpelle tous... Elle pose le problème de nos structures médicales, des moyens mis à la disposition de notre corps médical pour prodiguer des soins appropriés aux camerounais malades eu égard à l’importance des fonds que le Gouvernement met à contribution pour des soins prodigués à l’Etranger à des rares privilégiés du pays ; on fait très souvent état de milliards de francs CFA. S’il y a dans cette mort, une faute médicale, celle-ci engage la responsabilité civile de l’Etat du Cameroun. Qui paiera l’ardoise ? Qui en sera la victime, naturellement la famille de Me Sylvain SOUOP, mais aussi le Barreau du Cameroun qui pleure son talentueux Confrère, sans oublier le Camerounais et les sociétés, futurs plaideurs, qui resteront sevrés de l’assistance et des conseils d’un brillant Avocat en défense de leurs intérêt », ajoute-t-il.
Me Yondo Black n’écarte pas également la thèse du complot largement relayé dans les réseaux sociaux. « Me Sylvain SOUOP a dirigé de main de Maître la phase judiciaire de la résistance nationale contre le hold-up électoral à la tête d’un collectif des Avocats, et ne pouvait de ce fait que s’attirer les foudres de tous ceux qui se trouvent dans le camp d’en face. Sa mort viendrait-elle de ce côté ? », poursuit-il.
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Liliane N.