Le délai de dépôt des dossiers pour les examens de fin d’année est passé. Le 15 janvier dernier, le taux de dépôt était l’un des plus bas que les années précédentes. Une situation qui inquiète le ministre des enseignements secondaires.
Laurent Serges Etoundi Ngoa, dans un premier temps a décidé d’une prorogation de la date de dépôt des dossiers pour lesdits examens. Initialement prévue pour le 15 janvier 2021, le ministre a choisi de fixer la nouvelle date au 19 janvier. Afin d’atteindre les chiffres acceptables, le membre du gouvernement a ordonné aux délégués régionaux de son département ministériel, d’enregistrer les dossiers des retardataires jusqu’au 19 janvier 2021, délai de rigueur. Mais jusque-là, il n’y a pas encore une bonne quantité de dossiers enregistrés. Du moins le nombre des dossiers reçus est en deçà de ce que l’administration reçoit en moyenne. Le patron de l’éducation secondaire se pose des questions sur les véritables raisons qui peuvent justifier un tel retard, un tel décalage en terme de nombre de dossiers reçus.
Est-ce la peine de l’année précédente ?
L’année scolaire 2019 – 2020 s’est passé dans des conditions très difficiles. L’année a été interrompue à cause du Covid 19. Une quasi année blanche. Même si cette année, les dossiers d’examens étaient déjà bouclés. Qui sait si cette distorsion dans l’année scolaire a créé un relâchement auprès des parents et de certains établissements qui ne se sont pas pris à temps ?
Ou alors, cette autre réalité que les acteurs de notre système n’ont peut-être pas prise en compte. En effet, à cause de la particularité de l’année dernière, certains établissements n’avaient pas rempli leurs obligations envers les élèves, notamment ceux des classes intermédiaires d’alors, qui sont en classe d’examen aujourd’hui. Des discussions financières qui ne permettent pas aux parents et responsables d’établissements d’accorder les violons.
A ces péripéties, il faut ajouter le fait que l’année scolaire 2020 - 2021 a débuté en octobre. De ce fait, les parents accusent un certain retard dans le paiement des autres frais scolaires que les établissements exigent avant d’enrôler les dossiers de candidature des élèves. C’est le cas des exigences de paiement des frais d’APE. Plusieurs établissements conditionnent l’enrôlement des dossiers au paiement complet des frais d’APE. Ce qui freine les familles.
Ces familles dont les parents souffrent par ailleurs de la crise financière consécutive à cette même crise sanitaire encore en cours. Un véritable serpent de mer.
Toutefois, le gouvernement devrait trouver des solutions pour permettre aux élèves de concourir pour les examens de fin d’année dans leurs catégories.
Stéphane NZESSEU