Dans un communiqué rendu public ce Mercredi, Eneo Cameroun SA avance comme prétexte cette fois : « Des travaux de remplacement des transformateurs de puissance dans les postes sources par Sonatrel ».
Lesdits travaux, selon ce qui est mentionné dans le document, « vont perturber la distribution de l’énergie électrique » dans la ville aux sept collines et ses environs.
« Il s’agira essentiellement des travaux de remplacement des transformateurs de grande capacité respectivement dans les postes sources de Kondengui et d’Ahala…Ces travaux auront pour conséquence, l’interruption totale de la fourniture de l’énergie électrique dans plusieurs quartiers et localités de Vendredi à Dimanche… ».
Ces coupures sont permanentes même si les prétextes diffèrent
Et cela, au grand damne des consommateurs qui, depuis des années se voient privées de l’énergie électrique chaque jour et à chaque heure. En face de leurs réclamations permanentes, les responsables chargés de leur fournir ce qu’ils sont parfois obligés de payer au prix du sang, leur oppose condescendance voire mépris.
Face aux factures faramineuses qui leurs sont servies à la fin de chaque mois, et qui ne reflètent jamais la réalité de ce qu’ils utilisent, la réponse dans les différentes agences AES Sonel sont les mêmes : « Payer d’abord, on va voir le reste après ». Des propos qui sont accompagnés par des avis de coupure sans que cela n’émeuve personne.
La dernière curiosité en date, est cette facture d’un milliard de FCFA servie à un ménage résidant dans la capitale politique Camerounaise et, l’on s’est posé la question de savoir si cette famille consommait l’énergie électrique du pays tout entier.
Que dire des appareils électriques et autres qui tombent en panne à cause de l’interruption ou retour brusque de l’énergie électrique.
Où va l’argent des factures payées à la fin de chaque mois par les ménages ?
C’est la question quelque peu « idiote » que se pose le Camerounais lamda qui, sur sept jours, n’utilise le courant que pendant trois jours, voire moins.
Avant de l’en priver, les rares fois où on prend la peine de l’informer c’est pour lui parler d’une panne quelconque à tel ou tel autre endroit. Certaines sont récurrentes et surviennent aux mêmes endroits.
Comment comprendre que les techniciens et directeurs de ci ou ça, qui ne vivent pas un calvaire identique à celui des populations, car jamais, ils ne seront privés de l’énergie électrique, ne soient pas en mesure de prévoir ces pannes afin de prendre les dispositions nécessaires ?
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Des délestages de trop à la fin du mois
La quasi majorité des ménages Camerounais vit quelque peu dans la précarité et, à la fin du mois, lorsque certains arrivent à faire des provisions et à les conserver dans des frigos et congélateurs, ces dernières se détériorent. Les enfants qui ne vont plus en classe depuis la survenance de la crise sanitaire, ont plus d’appétit et mangent deux fois plus.
Une autre difficulté à laquelle sont confrontés les parents qui, acculés de toute part, ne savent plus à quel saint se vouer.
En attendant d’avoir un jour, des réponses à ces questions et à bien d’autres, au-delà des discours, il est conseillé aux uns et aux autres de prendre des dispositions afin de préserver ce qui leur est utile.
Nicole Ricci Minyem