Annoncés pour s’arrêter le 14 décembre, les délestages se poursuivent dans les quartiers de la ville. Au point où certains se demandent s’il était nécessaire de faire une annonce de début et de fin d’une situation qui préexistait et qui restera permanente.
L’agence de distribution de l’énergie électrique au Cameroun continue de maintenir une bonne frange de la population de la ville de Douala dans le noir. Depuis le début de cet après-midi de mardi, le secteur de Bonabéri (Mpanjo et ses environs) est dans l’obscurité. Alors que la période officielle annoncée pour les rationnements sont passées, les habitants de cette partie de la ville n’ont pas d’énergie depuis 14 heures. Et jusqu’à 22 heures, ils se sont débrouillés à la lampe tempête ou aux éclairages de lampes rechargeables pour ceux qui le pouvaient. Les habitants se posent des questions sur la sincérité des annonces d’ENEO.
Le délestage électrique se poursuit à Douala. La Société nationale de transport de l’électricité avait informé que la capitale économique sera privée d’alimentation électrique normale du 12 décembre au 14 décembre 2020 en raison des travaux dans le plus grand poste de transformation de la ville portuaire. Mais plus de 24 heures après la date annoncée pour la fin des délestages, Douala continue de subir des coupures intempestives de longue durée. De nombreux signalement de coupures prolongées nous sont parvenus. Or la ville de Douala, poumon économique du Cameroun est aux portes de la tenue d’une très grande compétition internationale, le CHAN 2021. Et quand on sait que ces coupures n’épargnent pas souvent les centres de santé et autres institutions de premières nécessités, il y a à craindre.
La perturbation du service dans la capitale économique, survient au moment où le ministre de l’eau et de l’énergie séjourne dans la partie septentrionale du pays où les populations et les entreprises endurent depuis des mois des coupures de courant. Avec l’entrée de la ville de Douala « au club », cette situation fait craindre une grave crise énergétique sur l’ensemble du pays. « Pour le Nord, l'étiage qui est un phénomène naturel a frappé le fleuve de la Benoue qui n'a plus d'eau. Conséquence : une centrale thermique est en cours de construction en urgence pour pallier cette anomalie » explique une source à la Sonatrel. Vivement que les choses reviennent à la normale pour le grand bien des artisans et des commerçants.
Stéphane NZESSEU