Selon le témoignage donné par un membre de la famille proche de Simplice Wontchouang le défunt, la femme a avoué son crime alors que se tenait les rites traditionnels au village le jour de l’inhumation.
Un récit qui fait froid au dos
« La dame avait préparé le Kontchap (mets traditionnel de l’Ouest Cameroun) que toute la famille avait dégusté. Tous sont sortis, l’époux et la maîtresse de maison pour des courses personnelles et les enfants se sont rendus dans une fête à laquelle ils avaient été conviés. De retour dans la nuit, les parents sont allés prendre leurs enfants et c’est quand ils arrivent devant le portail que la maman se rend compte que les enfants ne l’avaient pas fermé. Ils sont entrés et se sont rendus compte que rien n’avait été volé ».
La main criminelle avait frappé entre temps
« C’est pendant que toute la famille était sortie que l’ancienne compagne du père de la maison est entrée, s’est dirigée vers l’endroit où on garde la nourriture du patron de la maison. Dans ses déclarations, elle précise qu’il n’a plus voulu d’elle à cause de la grande charge familiale qu’il portait. Il ne voulait plus effectuer des dépenses supplémentaires. Ce que la concubine n’a pas apprécié. Elle est restée dans son coin après avoir au préalable fait des menaces à son ex amant. Il faut aussi dire que celui – ci élevait les porcs qui ne faisaient que mourir. Et tout le monde a soupçonné une main criminelle. C’est donc pendant que tous sont dehors qu’elle rentre dans le domicile et met le poison dans le plat réservé au monsieur mais pas dans la marmite. Elle savait très exactement ce qu’elle faisait… ».
La consommation du repas empoisonné
Toujours selon le témoin « A peine arrivé à la maison, le mari demande à son épouse de lui servir à manger. Cette dernière a donc pris ce qu’il avait gardé pour lui et a mélangé avec le reste du repas afin de servir chaud. Ayant donné à ceux qui voulaient manger, elle est allée se coucher. Cependant, le petit dernier a décidé qu’il ne peut manger qu’avec sa maman et s’est mis à faire des caprices. C’est ainsi qu’elle se lève donc pour le nourrir et en passant, prend elle aussi quelques bouchées du repas, en fait ce que l’enfant a laissé dans le plat et la cuillère pleine d’huile. C’est la raison pour laquelle son cas n’a pas été trop grave. Contrairement à son mari et aux trois autres enfants qui ont consommé avec beaucoup d’appétit ce qui s’est révélé être leur dernier repas… ».
Les aveux de la coupable
« Au village, pendant qu’on faisait les rites, nous avons cerclé les lieux. C’est à ce moment qu’on voit comment la fille vient, elle guette par ci par là, cherchant peut être une position. Et à la fin pour venir dire que c’est moi qui ai tué mais seul le père était visé. Je n’ai jamais voulu m’en prendre aux enfants, encore moins à leur maman. Elle donne les raisons qui l’ont amené à poser cet acte. Il s’agit d’une fille Bafang. Voilà donc la scène ».
Une histoire terrible et lourde de conséquences ayant entraîné la mort le 24 février 2020, de toute une famille ou presque : Le chef de famille, 35 ans et commerçant au marché central de Douala, ses trois enfants, respectivement âgés de 12 ans, 8 ans et 1,5 an. La maman et sa fille qui elles n’ont pratiquement pas mangé le fameux Kontchap restent inconsolables.
Nicole Ricci Minyem