Le maire de la capitale régionale du Sud-Ouest, Patrick Ekema, est passé de vie à trépas le 27 octobre, dans une clinique privée de Douala. Un décès qui a fait réagir plusieurs individus donc l’homme politique Serges Espoir Matomba, président du parti du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs).
« Triste d’apprendre le décès du maire de Buea. Patrick Ekema aura marqué de son empreinte son passage sur la terre de nos ancêtres. Il aura montré son attachement au retour de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. » A écrit le candidat à la présidentielle du 7 octobre 2018, Serges Espoir Matomba. « Sincères condoléances à la famille », a-t-il ajouté sur son compte Twitter.
De même, le personnel de la commune de Buea n’a pas manqué de tarir d’éloge leur chef. « Une chose qui me dépasse parce que moi je ne sais pas comment on doit continuer à travailler sans lui. Il était comme le baobab ici à Bua et tout le monde connait », a déclaré le secrétaire général de la commune de Bua, au micro de la Crtv.
« En venant ici au bureau, je trouve que l’officier judiciaire est en train de sceller le bureau. C’est en ce moment que j’ai été convaincu que c’est fini ; que mon boss n’est plus là », se désole un autre proche collaborateur du défunt.
Pour rappel, la nouvel est tombée comme une bombe dimanche matin. En effet, on a appris que Patrick Ekema, le maire de la ville de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest, est décédé dans une clinique de Douala. L’information qui circulait dans la matinée, a été confirmée à la mi-journée par l’office de radiodiffusion public. Un coup dur pour le pouvoir de Yaoundé qui perd à travers cette disparition, un puissant allié de terrain dans sa lutte contre les séparatistes anglophones.
En tant que maire, Patrick Ekema était l’un des piliers de la lutte contre les indépendantistes « ambazoniens » au point de se bâtir une réputation de « casseur » des villes mortes imposées tous les lundis par les milices armées. L'une de ses méthodes consistait par exemple à faire sceller les commerces de tous ceux qui refusaient à ouvrir boutique par adhésion à ces mots d'ordre.
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De la même façon, le feu maire Patrick Ekema fournissait des taxis à la ville lorsque, par peur de représailles, les taximen s'abstenaient de rouler. Il était ainsi devenu l'ennemi public numéro des séparatistes qui en avaient fait une cible.
On se rappelle qu’en septembre 2017, sa résidence avait fait l'objet d'une violente attaque et plusieurs de ses biens avaient été saccagés. Il bénéficiait dès cet incident d’une protection de la part du gouvernement.
C’est en 2013 que Patrick Ekema a été porté à la tête de la commune de Buea. Pendant son mandat, il a été récompensé de plusieurs titres honorifiques parmi lesquels celui de « Nyamoto Patolo », qui lui a été décerné par le peule du Sud et dont la signification est Grand guerrier.
Repose en paix Monsieur le Maire !
Danielle Ngono Efondo