Voici plus d’une semaine que des images d’une violence des plus extrêmes circulent. Or jusqu’à date, aucun rapport de ces ONG qui s’empressent à chaque fois de dénigrer ou de condamner les actions de l’armée n’a encore été publié. Et on se demande bien pourquoi ce deux poids deux mesures dans l’accès de colère de ces vertueux des droits de l’homme.
Ils se pressent, chaque fois qu’un membre de l’armée commet une exaction, une bévue. Mais quand cette même armée s’illustre par des actes de prouesses et de bravoures que tous les camerounais saluent, ces mêmes organisations internationales ne sont pas promptes à publier des rapports et des notes d’informations soulignant ces actes presqu’héroïques de nos soldats sur le terrain des opérations militaires. Ils vous diront certainement que c’est leur « job » que d’être professionnel et réussir des actes héroïques dans la défense de l’armée. Ils diront que c’est bien pour accomplir ces tâches difficiles que notre armée est aussi bien formée.
Seulement, ce qui désole les observateurs, c’est quand ces ONG constatent comme tout le monde, les décapitations qui ont cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et choisissent de ne pas prendre ouvertement position contre ces barbares d’un autre genre. Qu’est ce qui peut bien justifier la timidité de certaines organisations non gouvernementales à condamner fermement et visiblement ces agents de la mort qui décapitent et filment leurs meurtres ? Pourquoi ces organisations sont-elles aussi taiseuses sur les crimes commis sur les militaires, les agents de l’Etat ou les citoyens des régions en crise par les ambaboys ? Quand quelques une de ces organisations se décident à dire quelque chose, c’est un furtif propos sans convictions prononcé au détour d’une conférence de presse par le porte-parole de ladite organisation. Or, ce n’est pas avec la même légèreté qu’ils s’expriment lorsqu’il est question des soldats de l’armée régulière qui dans le feu de l’action ou du fait de faux renseignements, finissent par commettre quelques exactions. Des attitudes qui amènent le commun des citoyens à s’interroger sur la sincérité des rapports dont l’objectif serait de fragiliser le moral des troupes de l’armée régulière. Pour quelle raison ? Difficile à dire.
Stéphane NZESSEU