Après que des gardes malades aient tabassé un médecin de l’hôpital d’Efoulan, lundi 04 novembre, des sanctions commencent à tomber. En effet, l’on apprend qu’ils ont tous été interpellé par les forces de l’ordre.
« Tout en soutenant ma collaboratrice de l'HD d'Efoulan qui a été agressée dans l'exercice de ses fonctions, je félicite le travail de nos forces de sécurité qui a abouti à l'interpellation des auteurs de cet acte qui viennent d'être déférés, pour en répondre devant la justice », a twitté le patron du Minsanté, le Dr Manaouda Malachie.
Pour rappel, C’est alors qu’elle était de garde à l’Hôpital d’Efoulan que le Dr Koumou Cécile a été victime d’une agression verbale et physique. Un incident qui a provoqué la colère de l’Ordre des médecins du Cameroun. Ainsi, Le personnel de la formation médicale a rapidement exprimé son mécontentement. Dans la journée du 5 novembre, le corps médical est sorti sur la chaussée avec des pancartes. Il exigeait le respect du professionnel et sa sécurité.
Dans un communiqué, le Secrétaire Général de l’Ordre de cette institution est revenu sur ce énième incident au cours duquel les médecins font face à la violence de certains.
De même, le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie avait déjà promis des sanctions lesquelles sont en train de tomber. Il a d’ailleurs salué la bravoure des forces de sécurité qui ont mis la main sur les auteurs de ces actes de violences.
Les sanctions
Il est également utile de rappeler à quoi se sont exposé les individus qui ont commis ce forfait à l’hôpital d’Efoulan. Selon la loi n° 67/LF-1 du 12 Juin 1967 portant code pénal dans son article 156, d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de 5000 à 100 000 Fcfa… La peine est un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 20 000 à 500 000 Fcfa si les violences et voies de fait sont préméditées ou si elles entraînent, même non intentionnellement des blessures telles que prévues aux articles 277 et 280 de la loi sus citée… ».
La même loi dispose également que le coupable encourt la peine d'emprisonnement à vie si les violences et voies de fait entraînent non intentionnellement la mort (art.156, alinéa 4), et la peine de mort si celles-ci sont commises avec l'intention de tuer (art. 156, alinéa 5).
Il faut souligner que l’article 156 de la loi du 12 juin 1967 portant Code pénal ne s’applique pas seulement au personnel de santé, mais à tous les agents publics puisqu’il traite des «violences à fonctionnaires ».
Danielle Ngono Efondo