Les femmes de la ville de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest sont descendues hier 27 octobre 2020 dans la rue, pour condamner aussi l’assassinat des 7 enfants à Kumba.
Les femmes de Bamenda ont manifesté pacifiquement hier. Majoritairement vêtues de noir, couleur du deuil et des lamentations, elles sont sorties en masse pour dénoncer les massacres des leurs dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). Arbres de la paix en main, elles n’ont eu de cesse durant toute leur manifestation, de réitérer qu’elles veulent un retour à la normale dans leurs régions. Elles veulent la paix. Elles veulent la fin de la crise anglophone.
De Sonac Street jusqu’à l’esplanade des services du gouverneur du Nord-Ouest, elles n’ont que fait lancé «plus jamais ça». Elles ne veulent plus enterrer leurs enfants. Elles ne veulent plus voir leurs enfants brutalement arraché à la vie. Elles ont indiqué qu’à force de pleurer, elles n’ont même plus de larmes.
Reçues par Adolphe Lele Lafrique le gouverneur de la région du Nord-Ouest, elles ont été réconfortées par celui-ci. Le patron de la région les a recommandées de dénoncer les hommes armés qui se cachent dans leurs communautés. Il leur a demandé d’amener ceux-là à abdiquer et à se repentir. Tout comme les manifestantes, Adolphe Lele Lafrique a agréé que le meurtre des élèves à Kumba en est un de trop.
Il convient de noter qu’en descendant dans la rue, les femmes de Bamenda ont fait preuve de courage. Parce que cette manifestation a eu lieu juste après la journée de villes mortes observée 1 jour avant. Les villes mortes sont imposées chaque semaine aux populations par les séparatistes.
Liliane N.