Une dame dont le bébé n’a que quelques semaines, s’est vue repoussée par la promotrice du Centre de santé « La Miséricorde » située à l’entrée Maetur Mimboman.
« Nous n’étions que deux mamans et il était à peine 8h30, lorsque nous sommes arrivées là où nous avons accouché. Ma fille devait prendre la deuxième vaccination et c’est à ce moment que la femme qui a ouvert le centre de santé nous demande de donner l’argent de taxi à sa collègue pour qu’elle aille chercher les vaccins… C’est à ce moment que je lui fais comprendre qu’il n’est pas question que je lui donne le moindre franc, parce que de 0 à 9 mois, les vaccins sont gratuits. Le ton est monté entre nous et elle m’a remis le carnet de ma fille en me demandant d’aller me plaindre là où je veux mais chez elle, les femmes qui veulent qu’on vaccine leur bébé se plient à cette règle… ».
Les tentatives d’avoir la version des faits de la femme sont restées vaines. C’est un mépris qui a été opposé à toutes les sollicitations faites mais quelques personnes ayant des commerces proches du centre de santé la « Miséricorde » nous ont fait savoir que ce n’est pas la première fois que le ton monte dans cet officine qui affiche fière allure à l’extérieur alors que l’intérieur ne reflète aucunement l’image d’un cadre dans lequel des soins de santé peuvent être donnés aux malades.
« Je viens d’emménager dans ce quartier et lorsque les contractions ont commencé, je n’ai pas pu prendre le taxi pour me rendre là où j’ai fait mes visites mais, à aucun moment, l’on ne m’a fait savoir que pour vacciner ma fille je dois prévoir l’argent de taxi. C’est mon 6ème enfant et pour tous les autres, jamais, aucun hôpital n’a rien demandé dans ce sens là. C’est juste de l’arnaque sans parler de ce qui m’a été réclamé après l’accouchement… Il est important que le ministère et tous ceux qui ont droit à la parole viennent mener une enquête de ce côté parce que ce n’est pas normal », ajoute Yolande, une autre maman.
Les descentes de l’autorité sollicitée
Il y a quelques mois, Malachie Manaouda le ministre de la Santé Publique a effectué des descentes surprises dans les hôpitaux et centres de santé. De l’avis de plusieurs personnes, il y a eu des changements assez perceptibles. Il est important que ces dernières reprennent car ce sont des actes de dissuasions qui permettent de contrôler la fonctionnalité des uns et des autres. Il n’est pas logique ou tout au moins acceptable que des vaccins qui sont sensés être gratuits, ne soient point donnés aux nouveaux nés à date parce qu’il faut à tout pris soutirer quelques chose des poches des parturientes.
Nicole Ricci Minyem