Depuis quelques jours, du fait de l’approche des fêtes de fin d’années, un nouveau « buzz » fait son bout de chemin sur la toile au Cameroun. Une affaire de « syndicat » des hommes qui décident principalement de la somme à débourser pour un rendez-vous galant à l’occasion de ces jours de fête.
Depuis le Professeur Eric Matthias Owona Nguini, le ministre délégué de la justice du Cameroun, Jean De Dieu MOMO, jusqu’au plus petit internaute en passant par les journalistes, même les plus respectables, les libres penseurs, hommes politiques, hommes d’églises et autres, tout le monde sur la toile au Cameroun est en mode « adhésion ou contestation du Syndicat ».
Difficile de dire dans quel contexte réel est né ce nouveau mouvement qui ne laisse personne indifférent. Mais ce qui est admis par tous les membres du fameux « syndicat » c’est qu’à l’approche des fêtes de fin d’années, il y a dans notre environnement camerounais cette recrudescence de sollicitations des poches des hommes par ces belles dames qui profitent de l’occasion pour vivre sur le dos de certains garçons. Ce qui apparait comme une peinture peu reluisante de la gente féminine dans notre société est une réalité qu’on pourrait considérer comme panafricaine.
Il y a quelques années un célèbre groupe de musique de Côte d’Ivoire, « Espoir 2000 » avait fait de ce phénomène social l’objet de ses tubes à succès. Plus loin encore, le titre qui aura fait éclore le groupe de musique « Magic Système », notamment « Premier Gaou », illustrait à merveille la situation que remet en scène ce mouvement de « buzz » autour de ce fameux « syndicat des hommes » sur la toile camerounaise. Il est question de ces jeunes filles qui à la faveur d’un premier rendez-vous galant veulent souvent abuser du jeune homme qui est son hôte. Alors, l’un des indicateurs que le syndicat donne pour ne plus se faire abuser, c’est de plus donner des frais de taxis de plus de « 2.000 fcfa » à son invitée au terme du premier rendez-vous. Ceci, et bien d’autres traitements qui sont en cours de législation au sein de la fameuse « constitution du syndicat » qui sera publié dans les jours à venir.
D’un autre côté, cette bonne blague qui touche toute la société a fait tomber les limites des frontières politiques, des clivages ethniques et des autres maux qui étaient au cœur des divisions et de la diffusion des discours de haine sur les réseaux sociaux. Le temps de l’existence du « syndicat », les uns et les autres ont enterré la hache de guerre. Prions qu’elle ne soit plus déterrée. Au moins que cette hache ait perdu son manche au jour où elle déterrée, question qu’elle soit trouvée inutile.
Stéphane NZESSEU