Cette épidémie dont les premiers foyers ont été détectés au mois de mai 2018 dans la région du Nord, a déjà fait près de 48 morts dans cette partie du Cameroun.
L’épidémie de choléra a refait surface dans la région du Nord Cameroun. Selon des sources médicales, 5 nouveaux cas de choléra ont été détectés dans cette région, qui pour l’instant reste la plus exposée des dix régions camerounaises, après quelques mois d’accalmie. En effet, les premiers foyers de cette infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae, ont été découverts dans le District de Santé de Mayo Oulo, dans la Région du Nord au mois de mai 2018. Mais la maladie a été déclarée en juillet 2018. Près de 778 cas de maladie ont été déjà notifiés et confirmés, dans cette région pris en otage par l’épidémie depuis plus d’un an. L’épidémie de choléra a déjà tué près de 48 personnes dans la région du Nord. Entre le 28 juin et le 3 juillet, cette infection a fait 19 nouvelles victimes dans les Districts de Santé (DS) de Garoua I et Golombé.
D’après le rapport de situation de gestion de l’épidémie de choléra au Cameroun, publié le 7 janvier 2019, par le Ministère de la Santé publique (Minsanté), 4 des dix régions du Cameroun ont été touchées par la dernière épidémie. Le taux de létalité au niveau national est de 5,8% avec 6,3% au Nord d’après ce rapport. Selon les chiffres du ministère de la santé publique, environ 7% des personnes touchées sont décédées.
Le ministère de la Santé publique a initié une campagne de sensibilisation des populations à travers des messages audiovisuels diffusés sur les médias nationaux, mais aussi à travers l'affichage publique. L’Objectif est d’empêcher la propagation de la maladie dans le reste du pays. Cependant, les experts suggèrent de renforcer les aspects de coordination, de surveillance, de prise en charge des cas, de sensibilisation et de mobilisation sociale de la population, d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement pour stopper l’épidémie. En supplément des appuis déjà fournis, l’OMS avait déployé en 2018, dans la région du Nord 3 kits cholera, un épidémiologiste, un data manager et un Expert en communication pour appuyer la région du Nord à venir à bout de l’épidémie actuelle le plus rapidement possible.
Marie MGUE