Maladie très contagieuse à transmission fécale-orale, le choléra se transmet par les mains sales ou par contamination alimentaire (aliments souillés) et hydrique (eau contaminée). Selon notre confrère Journal du Cameroun.com, 48 décès dus au choléra ont été enregistrés dans la partie septentrionale du Cameroun.
Selon les chiffres compilés publiés lundi par le ministère de la Santé publique (Minsanté), l’épidémie du choléra qui sévit notamment dans la partie septentrionale du Cameroun a déjà occasionné la mort de quarante-huit personnes. La région du Nord, particulièrement touchée par cette épidémie depuis près d’un an, affiche un taux de létalité de 6,2%.
En dehors du Nord, la région voisine de l’Extrême-nord est également touchée par la maladie, ce qui fait craindre une propagation de la maladie avec le début des pluies dans cette partie du pays. Le choléra qui avait été également signalé dans la partie méridionale du pays, notamment dans les régions du Centre et du Littoral, où on avait déjà dénombre un mort a été maîtrisé.
Toujours selon Journal du Cameroun, depuis la réapparition de la maladie en février dernier, 775 cas notifiés ont été dénombrés et confirmés, laissant transparaître « une situation épidémiologique alarmante ».
Notons ainsi que, Le choléra est apparu pour la première fois au Cameroun en 1971. Depuis 1990, des épidémies importantes ont été enregistrées notamment en 1991, 1996, 1998, 2004, 2010 et 2011. La tendance générale montre une augmentation annuelle du nombre de cas. Entre 2004 et 2016, la surveillance épidémiologique a notifié 50 007 cas avec 2 052 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,1 %.
Les principales épidémies ont été enregistrées dans le nord, dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord et dans le sud du pays dans la région du Littoral qui abrite la capitale économique Douala.
Une étude en Eau, Hygiène et Assainissement sur base d’analyse épidémiologie, menée en 2010, dans les deux espaces géographiques régulièrement touchés (façade littorale en particulier Douala et les régions septentrionales du Nord et de l’Extrême Nord) a permis de caractériser les dynamiques épidémiologiques et ainsi proposer des plans d’actions spécifiques.
Cette évaluation a mis en évidence le très faible accès à l’eau potable de la population de l’Extrême Nord. Non seulement les infrastructures sont insuffisantes mais leur qualité n’est pas assurée et en fin de saisons sèches, de nombreux puits tarissent. En outre, la défécation à l’air libre reste fortement pratiquée et les déchets ne sont pas collectés. En période de pluie, la situation sanitaire est donc fortement dégradée.
Danielle Ngono Efondo