Manaouda Malachie a signé à cet effet une correspondance qui a été rendue publique le 25 janvier 2019.
Manaouda Malachie le ministre de la Santé publique (Minsanté) a adressé une correspondance aux administrateurs des Fonds régionaux pour la promotion de la santé. Le ministre demande de toute urgence le retrait du marché de la solution chlorhexidine 7,1%. Cependant les raisons du retrait voulu de ce médicament ne sont pas indiquées. Toutefois on sait que ladite correspondance fait suite à la notification depuis le 19 décembre 2018, de 15 cas de cécité secondaire chez les nourrissons à l’hôpital Micei d’Oback dans le district de santé d’Okola situé dans la région du Centre. En date du 20 décembre 2018, il y a eu une descente sur le terrainà Oback pour investigation. Le 21 décembre soit un jour après il s’est tenu une réunion de crise présidée par André Mama Fouda le ministre de la Santé de cette époque.
Il faut noter que le Chlorhexidine 7,1% est un antiseptique à large spectre d’action. Elle est couramment utilisée pour diverses applications, y compris le lavage des mains, les douches pré-chirurgicales de tout le corps, les soins des plaies, l’hygiène bucco-dentaire et la désinfection générale. Connue sous plusieurs formes, Chlorhexidine digluconate 7,1% par exemple est utilisée pour les soins du cordon ombilical.
Notre confrère Mutations qui relaie aussi cette interdiction de commercialisation du Chlorhexidine écrit à propos : «Selon une source ce médicament est très important dans la mesure où il contribue à la lutte contre la mortalité maternelle. Chaque année dans le monde, on observe 3 000 000 de décès de nouveau-nés dont 13% dus aux infections, une mauvaise hygiène et un manque d’antisepsie à la naissance et au cours de la 1ère semaine de vie augmente le risque d’infections mortelles. Dans les régions à forte mortalité néonatale les infections sont responsables d’environ 50% des décès », peut-on lire dans les colonnes de Mutations N°4782. Le tri-hebdomadaire L’œil du Sahel dans sa publication N°1173 rapporte pour sa part que des informations puisées aussi chez des sources que le journal qualifie de dignes de foi, ne sont pas rassurantes. « Elles font état de ce que ce produit qui est un collyre utilisé chez les nourrissons, est sujet à une utilisation illicite et malveillante. Ce qui a entraîné plusieurs problèmes oculaires », peut-on lire dans le journal.
Il convient de souligner que c’est la première grande action posée par Manaouda Malachie qui dirige désormais le ministère de la Santé publique depuis le 4 janvier 2019, date du dernier remaniement ministériel. Manaouda Malachie a déjà eu aussi comme autre dossier chaud, la grève prévue par le personnel de la santé. Ladite grève a été désamorcée de justesse après des négociations faites par le syndicat et le chef du département ministériel de la santé.
Liliane N.