C’est le fruit de sept années d’efforts, au cours desquelles Agnès Antoinette Ntoumba – Doctorante en Sciences Biologique à l’Université de Douala qui fait des recherches sur les nano – particules dans l’optique de prouver que les plantes peuvent servir à lutter contre cette maladie, à l’instar des feuille de goyave qu’elle cueillait lors du reportage réalisé par nos confrères de « France 24 ».
La Chercheuse Camerounaise développe des insecticides bio contre les larves de moustiques – vecteur de la maladie car, de son point de vue, ils résistent de plus en plus aux insecticides chimiques
« Ce que nous proposons, c’est vraiment de combattre cette affaire de résistance mais surtout de proposer un produit naturel à moindre coût… ».
La parasitologue utilise les composés minéraux des plantes pour amplifier les formules de sa formule d’insecticide. Le produit final est testé dans les foyers de reproduction des moustiques et, pour Agnès Antoinette Ntoumba ils ont fait leur preuve
« Ce produit a prouvé qu’il est vraiment efficace ; On l’utilise déjà dans les maisons, dans de nombreux quartiers aussi bien à Douala que dans d’autres villes. Si chaque foyer peut s’offrir ces insecticides, vous verrez que l’on va diminuer le nombre de moustique et, si on parvient à le faire, on pourrait fortement diminuer le pourcentage des personnes souffrant du paludisme… ».
Un véritable défi à relever pour cette chercheuse qui ne dispose pas des moyens conséquents, qui puissent lui permettre de produire à grande échelle son insecticide :
Agnès Antoinette Ntoumba – Doctorante en Sciences Biologique : « Les défis sont vraiment énormes, les laboratoires parfois ne sont pas équipés, parfois nous avons de la peine à être sélectionnés mais, nous ne baissons pas les bras et continuons à mener notre combat… ».
« Zéro Palu »
Tel est le terme de célébration choisi cette année et selon les statistiques publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, l’on dénombre plus de 200 millions de nouveaux cas de paludisme, une maladie pourtant évitable et traitable.
Dans un communiqué publié quelques jours avant le 25 Avril, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus- Directeur général de l’agence spécialisée de l'Organisation des Nations Unies pour la Santé Publique a laissé entendre que des «Mécanismes sont mis en œuvre afin d’éradiquer le Paludisme dans vingt cinq (25) pays supplémentaires d’ici 2025…
Sur les 87 pays touchés par le paludisme, 46 ont signalé moins de 10 000 cas de la maladie en 2019, contre 26 pays en 2000. À la fin de 2020, 24 pays avaient fait état d’une interruption de la transmission du paludisme pendant au moins trois ans, dont 11 ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS…
Parmi les pays que nous mettons à l’honneur aujourd’hui, beaucoup ont été lourdement touchés par le paludisme à un moment donné. Leurs réussites ont été obtenues de haute lutte et n’ont été possibles qu’après des décennies d’action concertée ».
Nicole Ricci Minyem