Au Ministère de la Santé publique actuellement dirigé par Manaouda Malachie, les réflexions sont portées sur un plan B qui permettra aux camerounais de prémunir toute nouvelle infection.
La réunion de mobilisation des ressources tenue par le Ministère de la Santé mercredi dernier en collaboration avec l’Unicef, ne signifie pas que le Cameroun connait de nouveaux cas de poliomyélite. Les autorités camerounaises conscientes du fait que le pays reste sous le coup de la menace du fait de sa proximité avec des Etats voisins touchés par cette maladie, souhaitent mettre sur pied un plan B pour prémunir les camerounais d’une quelconque nouvelle infection.
Il convient d’ailleurs de préciser que partant du fait que le pays n’a plus enregistré des cas de poliomyélite, certains partenaires de la lutte contre cette affection, ont réduit leurs appuis financiers. Le Ministère de la Santé a donc opté de procéder à l’élaboration d’un Plan de transition des acquis de la lutte contre la polio encore appelé «Polio Legacy Planning». Le budget prévisionnel dudit plan de transition 2017-2021 s’élève à 37 451 489 933 F. Le financement disponible des partenaires techniques, combiné à l’apport de l’Etat, est de 33 511 776 528 F. Il y a donc un gap 3 939 713 405 F à combler.
La réunion de mercredi dernier visait non seulement à procéder à une mobilisation des ressources auprès des donateurs, aussi tendre la perche à de nouveaux partenaires, au regard du retrait progressif annoncé des donateurs traditionnels. Manaouda Malachie le Ministre de la Santé a expliqué que «c’est un évènement que nous désirons fortement catalytique destiné, à améliorer la couverture vaccinale, à travers la mise en œuvre complète des activités programmées dans le Plan de Transition. Il s’agit d’une véritable refondation de nos logiques d’action en vue de résultats plus probants et plus durables».
A titre de rappel, il faut souligner qu’en 2015, le Cameroun a été déclaré exempt de poliomyélite après plusieurs décennies de collaboration fructueuse entre le gouvernement et ses partenaires, notamment l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP). Grâce au financement de cette Initiative au Cameroun, la vaccination de routine a été renforcée. Tout comme le système de surveillance et la capacité d'intervention d'urgence locale, entre autres.
«C’est à nous de fixer le cap des réformes et de conduire, avec l’ensemble des partenaires, le processus qui doit aboutir à la mise en œuvre effective du Plan de transition. Les pouvoirs publics s’engagent à tenir leur part de responsabilité. Nous savons pouvoir compter, dans ce processus, sur la collaboration et l’appui multiforme de nos partenaires», a souhaité le Minsanté.
Liliane N.