Lorsqu’on parle de toilettes, cela renvoie à un cadre intime où il est donné à chaque Homme de soulager ses besoins les plus pressants.
Dans chaque concession, dans chaque établissement scolaire, chaque département ministériel et autre lieu public, c’est un espace qu’on ne manque pas d’aménager.
Il se trouve malheureusement que les toilettes qu’elles soient publiques ou privées, sont devenues des sites de propagation des maladies infectieuses. Ce sont des pièces que l’on pense le moins à aménager ou à améliorer, afin de prévenir les uns et les autres de maladies honteuses:. La gale ….
Il est possible de compter sur les doigts d’une seule main les salles d’eau et cabinets dans lesquels sont appliqués les règles les plus élémentaires d’hygiène. Un phénomène aggravé par le fait que dans les édifices publics, les portes sont grandement ouvertes à monsieur tout le monde et alors, bonjour les images qui peuvent vous couper l’appétit pendant des jours et des jours.
Un laisser aller qui suggère quelques interrogations: À t -on à faire aux personnes adultes? Comment vivent la plupart de ces personnes dans leur domicile respectif? Ont -ils au moins la notion de bidet, chasse d’eau Papier hygiénique?
C’est tout de même incompréhensible que lorsque l'on entre dans certains services publics, l’on soit obligé de se boucher les narines, à cause des fortes odeurs qui semblent accueillir les usagers et autres visiteurs. Et lorsque l’on souhaite soulager un besoin naturel, une simple inspection du lieu annihile l’envie qui vous taraude. Ne demeure en place que cette crainte exacerbée de “choper” une IST, une allergie, ou pire. Pas d’eau courante, pas de savon, les récipients semblent dater de l’époque de Mathusalem. De toute évidence, rien qui donne à penser que des mesures sont envisagées pour assurer la protection de ceux qui y passent le plus clair de leurs temps.
Selon l’OMS, près de 2,5 millions de personnes n'ont pas accès aux toilettes dans le monde
Autre lieu – Même constat
Dans les hôpitaux publics, au niveau des pavillons réservés pour l’hospitalisation des malades, ce sont les odeurs nauséabondes qui côtoient celle que génèrent les remèdes. Les gardes malades sont quelquefois obligés de prendre balaie, sceaux, serpillière, détergents pour rendre le lieu “ respirable”. Parfois, lorsque le corps médical vient à passer, c’est un sourire en coin ou encore un regard ironique qu’on lance à celui qui se sacrifie ainsi parce qu’il craint de ressortir de cet hôpital avec une autre maladie que celle qu’on est venu soigner.
Dans les établissements scolaires, c’est une autre paire de manches. Les petits enfants sont confrontés au quotidien à cette saleté.
Pire encore, pour ceux qui sont sujets à des punitions. Les responsables les oblige à laver à mains nues, toute la crasse.
La célébration de la journée mondiale des toilettes est le lieu de marquer un temps d’arrêt, pour revoir les conditions dans lesquelles nous vivons et les risques que nous encourons à vivre au jour le jour, près de ces sites vecteurs de tous les maux.
Au niveau des pouvoirs publics, le fait de fermer les toilettes est peut être une solution mais, cela peut-il résoudre le problème du manque d’hygiène qui est ici posé?
Nicole Ricci Minyem