Il s’agit d’un des points sur lesquels se sont entendus Malachie Manaouda le Ministre de la Santé et le Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé).
D’après les négociations qui ont été faites le 17 janvier dernier, des sages-femmes en service dans les hôpitaux publics doivent commencer à signer des contrats de travail dès ce 21 janvier 2019. C’est ce qu’a indiqué Sylvain Nga Onana le président du Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun. «Nous avons travaillé jeudi dernier avec le Ministre de la Santé publique et avons eu des avancées considérables, ce qui fait que nous avons repoussé la grève en mars…Certaines femmes disposeront à partir de lundi (21 janvier Ndlr) d’un contrat de travail ce qui est déjà beaucoup car depuis trois ans, elles étaient sans salaire», a-t-il déclaré.
Pour mieux comprendre il convient de rappeler que le ledit Syndicat prévoyait faire grève ce lundi 21 janvier 2019. Il avait de ce fait envoyé le 7 janvier dernier, un préavis de grève aux autorités. Ils annonçaient un arrêt total de travail des personnels de santé, exerçant dans les hôpitaux publics, à partir de la date susmentionnée. «Il règne de nouveau, dans les formations sanitaires publiques, un sentiment de désarroi, de tristesse, d’abandon, de laisser-faire, de frustration susceptible d’altérer la qualité des soins, l’épanouissement des personnels et plonger les personnels vers les mauvaises pratiques tant décriées dans les hôpitaux camerounais», pouvait-on lire dans la correspondance signée de Sylvain Nga Onana.
Le Syndicat dénonçait la non-application par les pouvoirs publics, des mesures prises depuis plusieurs années, pour améliorer les conditions des travailleurs de leur secteur. Il s’agit notamment des primes accordées aux personnels médicaux et paramédicaux de l’État relevant du code du travail, des modalités d’attribution des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux exerçant dans les formations sanitaires publiques, de l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, du paiement de l’indemnité de non logement au personnel de la première à la sixième catégorie, de la mise en retraite systématique des personnels atteints par la limite d’âge.
La réunion entre le Syndicat et le nouveau patron du département ministériel de la Santé, a donc permis de parler desdites revendications. On apprend de Sylvain Nga Onana , que sur les 13 revendications formulées, il est possible que cinq ou six soient résolues. Ce dernier souligne toutefois que s’il n’y pas d’avancées, la grève qui devait avoir lieu ce mois, sera programmé en mars 2019.
Liliane N.