Des ateliers et travaux pratiques ont marqué l’ouverture, lundi à Yaoundé, du 11e Workshop de l’institution spécialisée dans la santé de la reproduction.
Le Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh) accueille depuis lundi dernier des ateliers pratiques et des sessions d’échanges. C’est dans le cadre du 11e Workshop de chirurgie endoscopique en gynécologie qui se tient jusqu’au 1er mars prochain à Yaoundé. Etudiants en médecine, internes, gynécologues, infirmiers et autres auxiliaires de santé sont venus toucher du doigt les réalités d’une technique que l’on dit révolutionnaire.
A la manœuvre, de grands maîtres de différentes compétences venus de Belgique, des Etats-Unis et d’Iran. Il s’agit précisément du Pr Van Herendael, du Dr A. Shervin et de M.K. Beikpour. Pour cette première journée, lit-on dans Cameroon Tribune, des cas pratiques sur vidéo sont diffusés, accompagnés des explications des spécialistes sus évoqués. Ces derniers partagent leurs connaissances et transmettent leur savoir-faire aux nombreux apprenants qui ont pris place dans l’amphithéâtre de la formation hospitalière.
Concrètement, les méandres de la laparoscopie, technique chirurgicale à ventre fermé, sont expliqués aux participants. Sur les vidéos, l’on voit les médecins user des voies génitales basses de leurs patientes pour détacher minutieusement les organes malades et les retirer du corps. Il s’agit entre autres de myomectomie (ablation des myomes), d’hystérectomie (ablation de l’utérus), de l’ovariectomie (ablation des ovaires), de la salpingectomie (ablation des trompes), ou des opérations de prise en charge des adhérences en gynécologie obstétrique. Pour ce faire, des instruments de pointe miniaturisés, dont un endoscope, sont introduits par les voies génitales.
Les yeux rivés sur un écran, le chirurgien découpe les excroissances par petits morceaux avant de les faire sortir du corps de la patiente. Grâce aux équipements les plus récents fournis par les laboratoires Karl Storz, les gestes sont précis. Après cette première journée consacrée à la théorie, ce jour sera essentiellement marqué par le traitement de cas pratiques.
Selon les sommités scientifiques réunies cette semaine à Yaoundé, la chirurgie endoscopique est ce qui se fait de mieux actuellement dans la prise en charge des pathologies de la sphère gynécologique féminine.
Elle permet de traiter certaines formes de stérilité par la libération d'adhérences (accolements anormaux de tissus) formées autour des trompes, des affections des ovaires ou de l'utérus (ablation de kystes ou de fibrome), des grossesses extra-utérines, l’ablation de l'utérus pour des maladies bénignes ou cancéreuses. Moins agressive et invasive que la chirurgie classique, elle provoque moins de lésions des tissus et se révèle peu gênante pour le malade, qui récupère plus rapidement.