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Extrême-Nord : Le paludisme, souci permanent des autorités sanitaires

mardi, 09 avril 2019 08:27 Félix Swaboka

Malgré les actions menées, le combat contre cette maladie se heurte à plusieurs difficultés.

 

La lutte efficace contre le paludisme dans la région de l’Extrême-Nord semble assez difficile. Selon les spécialistes en santé publique, cette efficacité se heurte à deux pesanteurs. Primo, les populations refusent d’adapter leurs habitudes à l’utilisation efficiente des moustiquaires, moyen le plus efficace de lutte contre la piqûre de l’anophèle femelle, vecteur de la malaria. Secundo, la mesure gouvernementale mise en œuvre pour le traitement gratuit du paludisme grave chez les enfants de moins de 5 ans, cible la plus exposée, souffre de son application effective dans les différentes formations sanitaires de la région. Cette mesure annoncée le 18 juillet 2014, par le ministre de la Santé publique, est encore pour beaucoup, une illusion. Une défaillance qui porte sérieusement un coup à la réduction de nombre des décès liés au paludisme, pourtant, cheval de bataille du gouvernement.

De nombreux parents sont déçus par la qualité du traitement administré à leurs progénitures. « Sincèrement, la gratuité de traitement du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans est juste un beau discours des politiques. Cette mesure n’est pas respectée dans beaucoup des centres hospitaliers. Je crois que les personnels des centres de santé ont instauré un grand business autour de la gratuité du paludisme. Dans les villages et campagnes où cette mesure n’est pas connue, les villageois continuent de payer les frais de traitement du paludisme des enfants de moins de cinq ans. Il faut que les autorités veillent à cette situation sinon les enfants vont continuer de mourir de cette maladie pour laquelle l’Etat dépense beaucoup d’argent », fulmine Boubakari, un parent.

Pour Dr Jean Fosso, chef d’unité régionale de lutte contre le paludisme pour l’Extrême-Nord, les populations sont en partie, à l’origine des nombreux décès occasionnés par la malaria. Selon lui, les consignes de protection données ne sont pas respectées. « Le paludisme tue beaucoup dans la région de l’Extrême-Nord. Le nombre des décès liés à cette maladie est très élevé. La tendance est en baisse un peu partout au Cameroun surtout dans le Grand Sud, parce que les gens respectent les consignes qu’on leur donne. Ici à l’Extrême-Nord, les moustiquaires ne sont pas bien utilisées. En plus, le recours aux soins est très tardif », analyse-t-il.

En réalité, une bonne partie des populations de cette région, n’a pas encore intégré dans les habitudes, l’utilisation des moustiquaires pour se prémunir du paludisme. En 2011, des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), ont été distribuées gratuitement. Mais elles ont été utilisées par la plupart des ménages, comme filet de pêche, rideau dans les maisons ou autres. Selon une enquête post campagne réalisée en 2013 par l’Institut national de la statistique (INS), à la demande du ministère de la Santé publique, 84% des ménages  de la région de l’Extrême-Nord ont reçu  les Milda. Mais, seulement 34% des enfants de moins de cinq ans  et 34,6% des femmes enceintes dorment sous la moustiquaire.

Pendant ce temps, le paludisme fait des nombreuses victimes chaque année. Les statistiques des décès causés par le paludisme depuis 2015 ne sont pas encore disponibles. Mais selon Dr Jean Fosso, la tendance serait à la baisse. En 2014, 1665 décès dus au paludisme ont été enregistrés dans la région de l’Extrême-Nord, dont 1208 enfants de moins de cinq. Sur 939 682 consultations toutes causes confondues enregistrées dans les districts de santé de la région, 298 915 cas sont liées au paludisme (simple et grave). Ces chiffres représentent 31,8% de taux de morbidité. C’est le district de santé de Kousseri qui a payé le plus lourd tribut à cette maladie avec 130 décès (0,6% de taux de létalité). Le district de santé de Velé a été le moins meurtri avec seulement 05 décès (0,2% de taux de létalité).

 

Chimio prévention

La réduction du nombre de décès causés par le paludisme surtout chez les enfants de moins de cinq ans préoccupe les autorités. D'abord en 2011, le Chef de l’Etat a décidé de la gratuité  du traitement du paludisme simple, ensuite en 2014, il a décidé que même le paludisme grave soit traité gratuitement chez les enfants de moins de cinq ans. A travers cette mesure, le gouvernement entendait prendre en charge  au moins 80% des cas du paludisme dans les différentes formations sanitaires. Selon le plan stratégique défini pour la période 2011-2015, cette proportion devrait passer à 85% en 2014 et à 90% en 2015.

En plus de la gratuité du traitement de cette maladie, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda avait annoncé le 02 novembre 2013 à Maroua, au sortir de la réunion technique avec les membres du centre régional de prévention et de lutte contre les épidémies pour l’Extrême-Nord, l’introduction dès juillet 2014, de la chimio prévention. « Nous allons mener l’étude permettant à ce qu’avant la prochaine recrudescence attendue vers la fin du mois de juillet ou août, qu’on puisse introduire la chimio prévention notamment chez les jeunes enfants. Nous déplorons les décès. Nous aurions souhaité qu’il n’y ait pas. Mais c’est impossible parce que le paludisme tue.  Nous devons rassurer les uns et les autres que c’est quand même un taux de létalité de 0,5% », indiquait-il.

Deux ans après,  cette annonce est encore dans le registre du discours politique. La chimio prévention saisonnière tant souhaitée peine à être mise en œuvre. Selon Dr Jean Fosso, chef d’unité régionale de lutte contre le paludisme, cette situation s’explique par le fait que la commande des médicaments a été envoyée par le Cameroun avec retard. « La campagne de 2015 devrait être financée par les fonds de la Banque Islamique de développement (BID, Ndlr) à travers l’Unicef qui est un partenaire du ministère de la Santé publique. La raison pour laquelle la commande n’a pas eu lieu, c’est que la commande des médicaments a été envoyée là où on devrait les acheter avec un peu de retard. Au point qu’il n’était plus possible que les médicaments soient livrés à temps au Cameroun pour que la campagne démarre cette année. Mais en 2016, en plus du financement de la BID, il y aura également le financement fond mondial qui est convenu depuis mai 2014 avec le gouvernement. Pour le moment, nous sommes sûrs qu’à partir de 2016, la chimio prévention du paludisme saisonnier sera effective », rassure Dr Jean Fosso. 

 

Félix Swaboka

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