Le lancement de l’Arretmaladie.fr, plateforme venue d’Allemagne prévu ce Mardi a été ajourné, à cause de la colère de certains médecins français.
« Elle propose un arrêt maladie sans se déplacer, un service remboursable sous conditions, rapide et fiable et des documents en ligne en PDF », indique la page d’accueil du portail. Les médecins français ont d’abord cru à une plaisanterie, mais, ils ont tôt fait de se rendre compte que cette plateforme suscite un enthousiasme certain auprès des personnes qui en ont eu connaissance », explique BFMTV.
Pour des pathologies simples
L’offre est pourtant très sérieuse. Il sera donc possible d’obtenir en quelques clics, un arrêt maladie allant jusqu'à trois jours après une consultation de télémédecine. Seules les « pathologies simples et courantes » peuvent faire l’objet d’un diagnostic. Arretmaladie.fr envoie une ordonnance numérique au patient et fait parvenir les documents nécessaires à l’employeur et à la Sécurité sociale.
La plateforme met en avant son association avec Docteursecu.fr, un service de téléconsultation médicale français ouvert en octobre dernier. Les responsables du portail nient cependant tout partenariat : « Ce service existe en Allemagne, ils nous ont contactés pour du conseil, nous leur avons expliqué la réglementation française très différente », affirme Loïc Petitprez, fondateur et directeur général de Docteursecu.fr. C’est malgré tout par ce site Internet que doivent passer les utilisateurs d’Arretmaladie.fr avant la consultation à distance avec un médecin.
L’assurance maladie va poursuivre en justice
Les professionnels de santé sont en colère face à l’existence du service allemand. « Ce site est une honte, c’est la caricature du soin », accuse le président de la Fédération des Médecins de France Jean-Paul Hamon. Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), regrette quant à lui la « marchandisation du système de soin qui fait passer le patient pour un client et le médecin comme un prestataire de services ».
L’assurance-maladie, entend quant à elle, t poursuivre en justice le site devant le Tribunal de grande instance de Paris :« Nous allons d’abord en référé pour envoyer un signal, puis nous irons au fond, et nous utiliserons toutes les voies de droit. Nous assistons à un dévoiement de l’acte de prescription de l’arrêt de travail, qui devient un produit d’appel commercial », a souligné auprès des Echos, Nicolas Revel, le directeur de la Caisse nationale d’assurance-maladie.
N.R.M