Ce énième scandale sanitaire au Cameroun, est survenu le week-end dernier à l’hôpital de district de Kaélé dans le département du Mayo Kani dans la région de l'Extrême-Nord Cameroun.
Le Cameroun vient encore d’enregistrer une nouvelle victime de la négligence médicale. Le nouveau scandale sanitaire est survenu le week-end dernier à l'hôpital de district de Kaélé dans le département du Mayo Kani, région de l'Extrême-Nord. Une femme enceinte est décédée avec son bébé par manque de soins, a rapporté la radio équinoxe ce mercredi 07 août 2019. La victime âgée de 38 ans, est arrivée dans cet hôpital pour un accouchement par césarienne. Cependant, les deux médecins dont dispose cette formation hospitalière étaient absents.
Joint au téléphone, le directeur de l'hôpital qui réside à Maroua, capitale de la région de l’Extrême-Nord, a demandé d'appeler son collègue. Malheureusement, ce dernier était injoignable. C’est pendant ces tracasseries, que la patiente a rendu l'âme. Avant ce drame, rapporte cette radio, le directeur de l'hôpital et son collègue médecin étaient déjà à couteaux tirés. Le médecin, fonctionnaire, qui n'aurait pas encore de salaire à la fonction publique réaliserait la plupart des interventions médicales de césariennes sans percevoir la prime du kit obstétrical dont s'accaparerait le directeur. En colère, le médecin sermonné par le Directeur au cours d'une réunion où le problème a été posé aurait décidé de ne plus faire que le minimum au sein de cet établissement sanitaire.
Ce scandale survient près de quatre après l’affaire Monique Koumatekel, cette jeune femme décédée à l’hôpital Laquintinie de Douala avec ses jumeaux, faute de soins au mois de mars 2016. Pourtant depuis son arrivée à la tête du ministère de la Santé Publique, le Dr Manaouda Malachie, essaie d’impulser un nouvel esprit dans ce secteur d’activité au Cameroun en proie à la corruption et à la mauvaise qualité de soins administrés. En effet, dans une correspondance adressée aux personnels et partenaires de la santé Publique au Cameroun, le ministre de la Santé publique avait indiqué qu’il est attendu de tous les acteurs, une amélioration significative de la carte sanitaire du Cameroun. Un souhait qui peine à se concrétisé au regard de ce qui se passe sur le terrain.
Marie MGUE