En médecine, une greffe ou transplantation est une opération chirurgicale consistant à remplacer un organe malade par un organe sain, appelé « greffon » ou « transplant » et provenant d'un donneur. La différence entre transplantation et greffe est que la première est réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels, alors que la seconde est avasculaire. Font donc l'objet de transplantations les organes (généralement) : cœur, poumon, foie, reins, tandis que les greffes concernent la cornée, la moelle, etc.
Ce sont des notions avec lesquels les camerounais devront bientôt se familiariser. Puisque la pratique va très prochainement être consacré et encadré par la loi. Un projet de loi est en cours d’élaboration sur la transplantation d’organes. En dehors de l’insuffisance rénale, ce procédé est utilisé pour des pathologies faculaires, cardiaques, le traitement des grands brûlés entre autres. Il sera donc question de voir dans quelle mesure élargir le spectre de ceux qui peuvent bénéficier de ces transplantations, mais aussi, encadrer l’exercice du don d’organe.
La transplantation, dernier recours en cas de défaillance d’un organe vital, reste une opération lourde et une course contre la montre. Le contrôle de la réaction immunitaire du receveur contre le greffon a fait de sérieux progrès, tant et si bien qu’à court terme, le risque de rejet est aujourd’hui maîtrisé. Mais les mécanismes pouvant mener à un rejet à long terme, ainsi que les moyens de le prévenir, restent moins connus. Néanmoins, la recherche avance et ouvre de nouvelles perspectives.
Les transplantations les plus fréquentes sont les greffes du rein. On pratique également des transplantations du foie, du cœur, des poumons, du bloc cœur/poumons, du pancréas et plus rarement de l'intestin. On sait également greffer des tissus : cornée, os, valves cardiaques ou vaisseaux sanguins, ligaments, tendons, épiderme, ainsi que des cellules (moelle osseuse). Il existe également des techniques expérimentales de transplantations de tissus composites (main, partie du visage). Certaines transplantations permettent de sauver une vie, d'autres d'éviter de lourds traitements (la transplantation du rein permet par exemple d'éviter la dialyse).
Il doit exister une certaine compatibilité immunologique entre le receveur et l'organe transplanté afin de diminuer le risque de rejet (réaction du système immunitaire du receveur contre l'organe transplanté ou greffé pouvant conduire à la destruction de ce dernier). Au minimum, une compatibilité au niveau du groupe sanguin est requise. La meilleure adéquation possible, quant au groupe HLA, reste souhaitable, même si elle est moins impérative. Une fois greffé, l'organisme des receveurs considère le nouvel organe comme un objet étranger. Le malade doit donc suivre un traitement immunosuppresseur à vie pour éviter le rejet du greffon (sauf pour les tissus).
Des réalités et d’autres dont devrait tenir compte le dispositif juridique en cours de constitution.
Stéphane NZESSEU