De nouveaux pays ont décidé de rapatrier certains de leurs ressortissants en Afrique du Sud. A cet effet, avec la coopération de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), des bus ont été mis en place pour permettre à plus de 200 personnes originaires du Zimbabwe et du Mozambique de rentrer volontairement dans leur pays.
Après plus d’une semaine d'anarchie et de violences xénophobes en Afrique du Sud qui ont fait plusieurs morts, le Mozambique et le Zimbabwe comme le Nigeria il y a quatre jours, ont décidé de rapatrier certains de leurs ressortissants en Afrique du Sud. De ce fait, des bus ont été mis en place pour permettre à plus de 200 personnes originaires du Zimbabwe et du Mozambique de rentrer volontairement dans leur pays, avec la coopération de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Pour ceux qui ont perdu leur toit ou fuit leur quartier pour se réfugier dans des halls aménagés par la ville ont préféré rentrer que de reconstruire. « J’ai perdu mes affaires. Ils ont brûlé mes vêtements, j’ai tout perdu. Les gens ici, ils détestent les étrangers. Mais ce n’est pas bien, on devrait être tous ensemble. Je suis censé rentrer au Malawi, car on ne peut pas rester dans ce bâtiment. On souffre ici. » Raconte Enoch au micro de RFI.
Par ailleurs, d’autres ressortissants mozambicains et zimbabwéens ont décidé de rester sur le sol sud-africain malgré les violences dont ils sont victime. Certains disent mieux se sentir en Afrique du Sud que dans leur pays d’origine. C’est le cas de Tapiwa, qui, arrivé il y a dix ans du Zimbabwe, a fait le choix de rester : « C’est très difficile de vivre au Zimbabwe, il n’y a pas de travail. Je ne peux pas rentrer. Mais de toute façon, je n’ai pas de raison de rentrer, je suis ici légalement ! Je dois rester ici, pour pouvoir nourrir ma famille. » A-t-il déclaré.
Pour le consul du Mozambique, Guilherme Tamele, le fait de rapatrier les ressortissants mozambicains n’entament en rien les relations avec Pretoria : « Il n’y a rien qui saurait ternir les relations entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Nous sommes contents de la façon dont le gouvernement gère la situation, tente d’apaiser les violences et s’assure que tout le monde soit en sécurité. »
Sûrement dans les prochains jours d’autres pays demanderont à rapatrier leurs ressortissants.
Danielle Ngono Efondo