Les experts en vaccins de l’agence spécialisée de l'Organisation des Nations unies pour la santé ont estimé nécessaire jeudi la collecte de davantage de données sur l’incidence des caillots sanguins chez les personnes ayant reçu le vaccin anti – Covid d’AstraZeneca hors d’Europe.
Le Groupe stratégique consultatif d’experts (Sage) sur la vaccination de l’OMS a reformulé ses recommandations de précautions concernant l’usage du vaccin d’Astra – Zeneca, au vu des données sur les cas de caillots sanguins apparus en Europe.
« L’Organisation Mondiale de la Santé continue de soutenir la conclusion que les bénéfices de ces vaccins sont supérieurs aux risques », souligne l’organisme dans un communiqué. Le 7 avril, le Sage avait estimé qu’un lien entre le vaccin et les caillots sanguins était plausible mais non confirmé, soulignant que les cas rapportés étaient « très rares ».
Ses recommandations ont été mises à jour à l’aide de nouvelles données issues des programmes de vaccination en cours. Le vaccin AstraZeneca est utilisé dans cent cinquante sept (157) territoires.
AstraZeneca très important dans le dispositif Covax
La plupart des cas de caillots sanguins ont été signalés au Royaume-Uni et dans l’Union européenne, tandis que « très peu » ont été rapportés dans d’autres pays, note le SAGE. Les experts recommandent que les personnes ayant souffert de caillots suite à la première injection ne se voient pas administrer la seconde.
« Une estimation du risque hors d’Europe nécessite la collecte de plus de données et d’analyse », notent les experts dans leurs nouvelles recommandations.
Le vaccin AstraZeneca représente la plus grande partie des doses utilisées dans le cadre du dispositif Covax, qui permet aux pays les plus pauvres d’obtenir des doses grâce à des fonds réunis par des donateurs. Plus de 40,5 millions de doses de vaccin ont été envoyées à ce jour dans 118 territoires dans le cadre de Covax.
« Les pays devraient prendre en compte leur situation épidémiologique, les risques individuels et au niveau de la population, la disponibilité des autres vaccins et d’autres options en vue d’atténuer le risque », note encore le Sage.
« Le ratio bénéfice-risque est le plus élevé dans les groupes les plus âgés », estime-t-il, notant que « l’on ignore à ce jour si il y a un risque de (thrombose) suite à la deuxième dose » de vaccin.
N.R.M