Selon les autorités sanitaires américaines, au moins 530 personnes sont atteintes des troubles respiratoires aigus. La maladie, liée au vapotage, a déjà fait sept morts aux Etats-Unis.
Jeudi 19 septembre, les autorités sanitaires américaines ont annoncé que l'épidémie de maladies pulmonaires liées au vapotage continue aux Etats-Unis. « Des malades continuent de se présenter dans les hôpitaux », a annoncé Anne Schuchat, des Centres de contrôle et de prévention des maladies, lors d'une conférence téléphonique avec la presse. « Le nombre total est de 530 cas confirmés et probables, et de sept décès depuis le mois de juillet aux États-Unis. Plus de la moitié des malades ont moins de 25 ans, et les trois-quarts sont des hommes. 16% des malades ont moins de 18 ans. », a-t-elle dit.
Graves difficultés à respirer, toux, douleurs à la poitrine, nausées, voire diarrhées, les symptômes sont désormais connus et pris au sérieux. Très inquiet de la situation, l’agence fédérale des médicaments (FDA), a lancé une enquête criminelle parallèlement à l’enquête sanitaire en cours. Les experts ignorent jusqu’ici quelle substance est à l’origine du mal mystérieux.
« Il n’y a pas de dénominateur commun sur le ou les produits utilisés, comment ils sont utilisés, où ils ont été achetés, et ce qui a pu se passer entre le moment où l’utilisateur les obtient et celui où il est vaporisé et inhalé », a souligné le responsable de l’enquête. Les enquêteurs sont très prudents sur la cause possible des maladies, que ce soit une marque, un produit, ou un circuit de vente.
Selon les enquêteurs, dans de nombreux cas, les recharges impliquées contenaient du THC, le principe psychoactif du cannabis. « Ces recharges sont achetées la plupart du temps à des dealers dans la rue ou sur Internet, puisque le cannabis reste illégal dans une partie des Etats-Unis. Il peut aussi y avoir des recharges de contrefaçon, aux ingrédients mal identifiés. » Ont-ils expliqué. 150 échantillons différents sont actuellement en cours d’analyse.
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Le Michigan et New York ont décidé d’interdire les cigarettes électroniques aromatisées, car les arômes comme menthe, menthol, fruits rouges, mangue ou encore bonbons… sont attractifs pour les jeunes. Les e-cigarettes au tabac y resteront autorisées. En France, les autorités sanitaires mettent en place un système de surveillance de la vapoteuse.
La ville de Los Angeles quant à elle pourrait également suivre le mouvement. L’Inde, en revanche, a interdit cette semaine tous les types de cigarettes électroniques, aromatisées ou pas.
Danielle Ngono Efondo