Le président des Etats Unis a annoncé ce lundi, des sanctions dures contre les principaux dirigeants iraniens.
Donald Trump accuse le gouvernement iranien de se doter de l’arme nucléaire et d’être un instigateur du terrorisme dans la région et dans le monde. Pour cela, il a signé un décret empêchant « le guide suprême d’Iran, son équipe et d’autres qui lui sont étroitement liés d’avoir accès à des ressources financières essentielles ».
Sont aussi visés par les sanctions américaines, le Chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, une des personnalités politiques iraniennes qui soit dans une démarche de dialogue avec l’Occident. Le secrétaire américain au trésor, Steven Mnuchin, a fait savoir que celui que l’on considère pourtant comme un modéré sera lui aussi placé sur la liste noire de Washington cette semaine. La sanction contre le ministre des affaires étrangères iranien fera certainement franchir un cap à la crise qui oppose en ce moment les deux pays.
Une décision qui a fait réagir le président Iranien Hassan Rohani. Ce dernier accuse les américains de « menteur ». Dans une déclaration faite au cours d’un colloque retransmis en direct sur les antennes de la télévision nationale iranienne, il fait remarquer « en même temps que vous appelez à des négociations, vous cherchez à sanctionner le ministre des Affaires Etrangères ! il est évident que vous mentez ». Des sanctions pour rien réitèrent le président Rohani « les sanctions pour quoi faire ? Nos dirigeants ne sont pas comme ceux des autres pays qui ont des milliards sur des comptes étrangers ».
Face à ces sanctions, l’Iran a répondu par le biais de son ambassadeur à l’Organisation des Nations Unies, en invitant les Etats Unis à stopper ce que Téhéran appelle son « aventurisme économique » et sa « guerre économique ». Pour les dirigeants iraniens cette atmosphère que crée Donald Trump n’est pas propice pour des discussions avec les Etats Unis.
Rappelons que les américains ont annoncé lundi des sanctions économiques contre la république islamique d’Iran. Ces sanctions touchent en premier le Guide suprême de l’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei. Ainsi que plusieurs gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran. Les Etats Unis ont gelé des milliards de dollars d’actifs iraniens pour priver ces hauts gradés d’accès à leurs ressources financières. Il n’existe plus de relations diplomatiques entre les deux pays depuis 1980.
Stéphane NZESSEU