En République Démocratique du Congo, l’épidémie d’Ebola se répand de plus en plus progressivement et, ne cesse de faire des victimes. Selon l’Organisation des Nations Unies, ce virus se dirige vers une zone à risque sécuritaire élevé et, le Président nouvellement élu, va devoir faire face, peut être impuissant, au décès des ses concitoyens. La fièvre hémorragique à virus d’Ebola, étend son tentacule et le nouveau président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi doit parer au plus pressé en sortant l’arme lourde pour l’annihiler, sinon le pays de Patrice Lummunba est en danger.
En effet, après le décès des deux militaires congolais contaminés par le virus, c’est la plus haute organisation du monde qui vient de monter au créneau pour alerter l’opinion publique sur le danger qui prévaut en RDC. Ce mardi 29 janvier 2019, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, a tiré la sonnette d’larme sur la propagation du virus Ebola vers une zone à risque sécuritaire élevé :« L’Organisation mondiale de la Santé (OMC) a rapporté, ces dernières semaines, une hausse des cas d’Ebola dans la province du Nord-Kivu, en RDC, dont la plupart sont issus de la zone sanitaire de Ktawa, où les équipes d’intervention sont confrontées à la méfiance de la communauté », a-t-il alerté. « L’épidémie s’est transmise vers le sud en direction de la zone sanitaire de Kayina, qui présente un risque sécuritaire élevé », a confié M. Dujarric aux médias lors d’un point de presse régulier, évoquant l’une des zones en proie au conflit.
Il a par ailleurs, rassuré de ce que les équipes sanitaires travaillent sous la houlette du gouvernement de la RDC et l’OMS pour gagner la confiance de la communauté locale et accroître sa réponse dans ces zones et éradiquer la psychose qui s’installe au sein de la société. Les autorités congolaises ont annoncé mardi 29 janvier 2019, le décès de deux militaires contaminés par la fièvre hémorragique à virus Ebola dans l’est du pays où le foyer de l’épidémie s’est déplacé vers le nord. Cela porte à 459 le nombre de décès depuis le début de l’épidémie. Le 24 janvier déjà, plus de 650 cas de cette maladie hémorragique hautement contagieuse ont été signalés en RDC depuis le début de la dernière épidémie, dont 443 cas mortels, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le Virus Ebola
Il a été découvert en 1976 près de la rivière Ebola au Zaïre, aujourd’hui connu sous le nom de République démocratique du Congo. Il provoque une maladie rare qui peut affecter primates et humains et serait transmis par des chauves-souris. Depuis les années 1970, des épidémies occasionnelles ont touché des humains dans plusieurs pays d’Afrique, dont la plus importante de loin en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone de 2014 à 2016. Plus de 800 personnes sont mortes lors des huit flambées précédentes en RD Congo depuis 1976.
Le virus se transmet entre humains par contact avec les fluides corporels d’une personne infectée par le virus ou qui y a succombé. Il provoque une variété de symptômes, notamment de la fièvre, des maux de tête sévères, des douleurs musculaires, de la fatigue, des diarrhées, des vomissements et des hémorragies, généralement entre 2 et 21 jours après l’exposition au virus. Il n’existe aucun remède connu. Les soins dispensés visent donc à atténuer les symptômes, notamment grâce à l’apport de liquides et d’électrolytes, d’oxygène et de médicaments afin de soutenir la tension artérielle, réduire les vomissements et les diarrhées et endiguer la fièvre et les douleurs.
L’agence américaine pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention ou CDC), indique que ces mesures de base, si elles sont prises suffisamment tôt, peuvent accroître considérablement les taux de survie. Un vaccin expérimental s’est avéré très prometteur lors des essais cliniques menés en Afrique de l’Ouest, et il est actuellement en cours d’utilisation en RD Congo.
Nicole Ricci Minyem