Dans un texte transmis Samedi dernier à nos confrères de l’AFP, l’ancien chef des Jeunes patriotes ivoiriens fait part de son désir de travailler avec Alassane Dramane Ouattara dans un esprit d’apaisement et un retour à une paix totale.
Quelques heures après les messages de Nouvel An du Chef de l’Etat, des opposants Henri Konan Bédié et Guillaume Soro, il a écrit : « Je reste focalisé sur l’objectif de la reconstruction de la paix en Côte d’Ivoire. Je tends toujours la main au président Alassane Ouattara », dit–il dans le document qu’il a intitulé « Adresse aux Ivoiriens ».
Plus loin, le leader qui est en liberté conditionnelle à la Haye après son acquittement par la Cour Pénale Internationale, dénonce les manières d’« Un régime qui crucifie le processus de réconciliation nationale sur l’autel de ses intérêts ».
Il condamne « Les arrestations arbitraires des opposants, l’interdiction de meeting de l’opposition, la justice expéditive et aux ordres en Côte d’Ivoire… ».
C’est au lendemain de la crise post électorale 2010 – 2011 que Alassane Dramane Ouattara a pris l’option de travailler afin de réconcilier tous les ivoiriens, meurtris par les violences politico – militaires auxquelles ils ont été soumis pendant de longs mois et, certains en gardent encore des séquelles.
Dès lors, la position de Charles Blé Goudé se veut claire : « Après trois mille morts, la réconciliation en Côte d’Ivoire aujourd’hui n’est pas une option, mais une obligation. Et pourtant, la météo politique (…) n’est pas rassurante pour l’année 2020, année électorale, année décisive, année sensible... J’appelle à la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante, d’un découpage électoral qui réponde aux standards internationaux, à la révision du listing électoral et à la gratuité de la carte nationale d’identité…».
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Condamné par contumace à vingt ans de prison par la justice ivoirienne, l’homme qui est resté fidèle à Laurent Gbagbo n’a pas manqué de revenir sur cette décision : « Je suis victime d’une condamnation expéditive, qui s’est faite en moins d’une journée de procès, en l’absence de mes avocats. Est-il besoin de rappeler que pour ces mêmes faits relatifs à la période post-électorale, j’ai déjà été jugé et acquitté par la CPI, à l’issue de cinq années de procédure… Ce harcèlement judiciaire n’a pour seul but que de m’écarter du débat politique dans mon pays… J’entends saisir la Cour africaine des droits de l’homme, la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour Pénale Internationale… ».
C’est en juin 2019 que Charles Blé Goudé avait annoncé qu’il a des ambitions présidentielles à long terme, après le prochain scrutin d’octobre 2020.
Nicole Ricci Minyem