Ladite interdiction est faite en vertu d’une très ancienne loi votée par le parlement britannique. La justification de son application cette année est qu’il devient difficile pour les citoyens de faire la part des choses entre une vraie information et une fausse (fake-news).
Il s’agit en réalité pour les autorités britanniques d’éviter la provocation d’une panique massive en raison du Brexit. La loi sur laquelle se fonde cette interdiction date de 1653. Elle stipule que la publication de « faux rapports » est strictement interdite et punissable par la fracture des côtes de toute personne s’étant livrée à cet exercice.
Cette année, le bureau du cabinet (Cabinet Office), un organe de l’exécutif britannique en charge du soutien au Premier ministre et au Cabinet royal a pris la décision inhabituelle de demander aux médias de s’abstenir de publier leurs histoires traditionnelles le 1er avril. Principale raison, éviter des paniques massives ou des émeutes.
La loi à l’origine a été imposée par Oliver Cromwell, un militaire et homme politique anglais, resté dans les mémoires pour avoir pris part à l'établissement d'un Commonwealth républicain. Il était convaincu que les moqueries du public à l’égard de ses verrues sapaient les tentatives d’écraser les royalistes après la guerre civile.
Techniquement, cette mesure n’a jamais été abrogée ou remplacée dans les textes de loi. Elle est utilisée par le ministre du Cabinet, Lord Japes, en vertu d’un instrument réglementaire relatif à la loi sur le retrait de l’UE.
Cette mesure fait suite selon The Telegraph à des rapports selon lesquels, dans un scénario de sorti de l’UE sans accord, les Britanniques pourraient se retrouver à court de papier hygiénique, ne plus pouvoir emmener leurs animaux en vacances ou acheter de l’eau potable en bouteille dans les magasins.
Dans un communiqué publié hier soir, le Bureau du Cabinet a averti que les farces du poisson d’avril étaient désormais considérées comme une menace sérieuse pour les tentatives du gouvernement de maintenir le calme dans le contexte de la crise du Brexit.
Le 1er avril devait être le premier jour ouvrable complet en Grande-Bretagne après un Brexit prévu le 29 mars.
Ali Ploorf, porte-parole du Cabinet, a dit : « Tout le pays est en alerte rouge pour le 01er avril. Personne ne sait plus ce qui est réel et ce qui est une farce. »
« Imaginez si un farceur faisait le tour d’un supermarché à Douvres en criant : Il n’y a plus de lait ! Il n’y a plus d’avocat ! Ce serait le chaos. Donc à partir de maintenant, toutes les bêtises de ce genre sont proscrites. »
« Notre message au public est le suivant : si vous entendez à la radio un avertissement à propos d’un Brexit sans un accord, ce n’est pas une blague, c’est la politique du gouvernement. »
Source : telegraph.co.uk