Le 29 mars dernier, des bûcherons chinois et congolais ont été appréhendés à quarante kilomètres dans une forêt en RDC en train de raser des essences rares. Depuis, la justice congolaise a lancé une enquête.
Dans un rapport, « Global Witness » dénonçait hier mardi, les agissements supposés du général Gabriel Amissi, numéro deux de l'état-major, qui aurait acquis puis revendu des permis d'exploitation forestière « via » une société, Maniem Union Deux.
Cette société qui appartient désormais à un opérateur chinois est dans le collimateur des ONG de la province de l'Equateur. Depuis, la justice congolaise a lancé une enquête. Le président de la société civile de la province de l'Equateur, Fabien Mungunza, a accompagné sur le terrain les enquêteurs le 29 mars 2019.
« Nous avons retrouvé les Chinois sur place en train de couper avec des congolais qu’ils ont recrutés. Ils sont dans un bateau, ils ont des engins lourds, des Caterpillar On a pu voir qu’ils avaient des essences intéressantes. Et ils ont commencé à couper sans pouvoir obtenir de qui que ce soit une quelconque autorisation. » A indiqué Fabien Mugunza
Le ressortissant chinois et le congolais arrêtés sont actuellement sous contrôle judiciaire en attente d'une décision de justice. Hier mardi 16 avril, le député du Kasaï Claudel Lubaya a demandé au ministre de la Défense congolais d'ouvrir une « action disciplinaire » contre le chef d'État-major adjoint des FARDC, le général Gabriel Amisi accusé par l'ONG britannique Global Witness de « commercialiser des permis forestiers illégaux » en RDC. « Les dénonciations répétées sur ses présumées pratiques illicites font peser des lourds soupçons sur sa personne et, partant, portent atteinte à l’image de la hiérarchie militaire », a déclaré le député.
Source : RFI