Le dernier message reçu par ses proches a été envoyé quarante huit heures avant son exécution par les membres de cette secte terroriste qui l’ont enlevé le 3 Janvier 2020.
Jusqu’à la dernière minute Il est resté ferme dans sa foi et a donné à son épouse ainsi qu’à ses neuf enfants, un message d’espérance en l’Eternel à travers une vidéo diffusée par ses kidnappeurs : «N'ayez pas de chagrin pour moi car la volonté de Dieu doit être respectée».
Certaines sources laissent entendre que c’est dans l'État d'Adamawa que l’homme de Dieu a été retenu depuis son enlèvement alors qu’il assistait, comme ses pairs à un regroupement de chrétiens. Avant son rapt, il avait occupé de hautes fonctions dans la Christian Association of Nigeria (CAN), une association qui regroupe plusieurs dénominations chrétiennes au Nigéria
Les chrétiens du Nigéria interpellent les autorités
Le président de la Christian Association of Nigeria, le pasteur Samson Ayokunle, a qualifié ce meurtre « d'horrible, de malheureux et de honte pour le gouvernement fédéral ».
Autre réaction, c’est cette déclaration faite par Kwamkur Vondip, directeur des affaires juridiques et publiques de la CAN. Il a accusé le gouvernement de faire preuve de « laxisme » alors que les terroristes mènent sans aucune crainte de nombreux raids au sein de certains états. Selon lui, il ne s’agit ni plus, ni moins qu’une « incapacité » : « Nous rappelons avec tristesse que feu le révérend Lawan Andimi, alors qu'il était en captivité, a lancé un appel passionné aux dirigeants de son église et au gouvernement fédéral pour qu'ils viennent à son secours. L'Église a fait tout ce qui était à sa portée pour obtenir la libération de ce pasteur, mais cela n'a pas été possible ».
Des messages et lettres de menaces adressés à son épouse
Des négociations étaient en cours pour la libération du pasteur Lawan Andimi. Les terroristes avaient exigé une rançon. Selon l'évêque Dami Mamza, un dirigeant de la CAN, les membres de cette secte pernicieuse qui vivent du sang et de la terreur des populations qu’elles rançonnent ont rejeté un accord de rançon de 50 millions de Nairas (125.000) euros et ont réclamé 200 millions de Nairas à la place (500.000 euros).
L'évêque ajoute que : « Ils ont appelé sa femme la semaine dernière, l'informant qu'ils le décapiteraient samedi, mais finalement, ils ont attendu quelques jours de plus, en espérant peut être recevoir l’argent mais, malheureusement… ».
Nicole Ricci Minyem