Il s’agit de 279 adolescentes, enlevées vendredi dernier dans un pensionnat de leur lycée, construit à Jangebe, nord-ouest du pays. Dans un communiqué aux premières heures de la matinée par le gouverneur de cet Etat, on sait qu’elles ont toutes été libérées.
Après leur libération, elles ont été conduites dans les locaux du gouvernement de Zamfara, a annoncé Dr. Bello Matawalle -gouverneur de cet État à nos confrères de l'AFP.
« Je suis heureux d'annoncer que les filles ont été libérées. Elles viennent juste d'arriver dans la maison du gouvernement, et sont en bonne santé…Le nombre total de filles enlevées dans l'école est de 279, elles sont toutes ici avec nous, nous remercions Allah ».
Une énième attaque
En plus des kidnappings recensés au cours des années antérieures, celui qui s’est passé dans la nuit du 25 au 26 Février dernier était le quatrième, dans le même Etat depuis le début de l’année en cours.
Selon les informations données par la même source, « des hommes lourdement armées se sont introduits dans le pensionnat alors que tout le monde dormait, ont bâillonné les responsables et obligé les adolescentes à les suivre, sans qu’elles n’aient le temps de se couvrir… En partant, ces bandits ont aussi emporté du bétail ».
Demandes et paiement de rançon
Dans l’optique de perpétuer leurs crimes, ces « bandits de grands chemins » multiplient des actions comme celle dont il est question ici, pour exiger de fortes rançons au gouvernement nigérian.
« Tenus en laisse », les autorités de l’avis de nos confrères de l’Afp sont obligés de se soumettre, notamment celles de Zamfara qui « ont l'habitude de discuter avec les groupes criminels avec lesquels ils négocient depuis plus d'un an des accords d'amnistie en échange de la remise de leurs armes…
Ce sont les responsables de l'État de Zamfara qui avaient d'ailleurs négocié la libération en Décembre 2020 de 344 garçons qui avaient été enlevés par des bandits de leur pensionnat dans l'État voisin de Katsina ».
Présents dans le Nord du Cameroun
Les éléments de la secte terroriste Boko Haram ont, à de nombreuses reprises traversé les frontières qui délimitent leur pays pour commettre des exactions dans la partie septentrionale du Cameroun. A leur actif, des raids dans les fermes, l’enlèvement avec demandes de rançon, assassinat et bien d’autres crimes.
Fort heureusement, les Forces de Défense et de Sécurité veillent au grain, les traquant jusqu’à leur dernier retranchement, à travers des actions menées en partenariat avec les comités de vigilance présents dans chaque village, le plus petit hameau.
Nicole Ricci Minyem