Les pluies diluviennes de ce mois de septembre ont causé le décès de quarante deux personnes et envoyé dans a rue, des dizaines d’autres
Le débordement du fleuve Niger a encore apporté pleurs et désolation dans ce pays désertique de l’Afrique de l’Ouest, les précipitations, très importantes en cette saison de pluies ont fait sortir les eaux de leur lit.
Selon nos confrères d’Afrinews, « Ces pluies ont commencé au mois de Juin mais, c'est la semaine dernière que les eaux du bassin du fleuve Niger ont atteint des niveaux critiques. On estime que le niveau des eaux grimpe d'environ 10 centimètre par jour… ».
Les habitants de Niamey la capitale ne savent plus à quel saint se vouer : « Parfois, dans la nuit, nous sommes obligés d’abandonner nos maisons, nous ne savons pas où aller. Avant, le gouvernement nous donnait l‘autorisation de trouver refuge dans les écoles mais ce n’est plus le cas, soutient Mamoudou qui répondait à nos confrères.
Les autorités nigériennes sont elles aussi inquiètent : « De mémoire des habitants de la capitale, le Niger n’a pas connu une crue aussi exceptionnelle depuis de nombreuses années. Il y a une semaine, « nous étions déjà à la côte de 603 centimètres d'eau du fleuve, nous sommes donc au-delà de l'alerte orange qui est de 580 centimètres, ce qui laisse présager des risques imminents de crues et d'inondation », a prévenu le gouverneur de Niamey, Assane Issaka Karanta.
Néanmoins, il assure que les mesures sont pensées afin de relocaliser des milliers de sans-abris : « Selon les informations qui nous sont parvenues, au moins 5.000 maisons ont été détruites par les inondations, laissant plus de 65.000 personnes en situation vulnérable. Ce d’autant plus que les services météorologiques indiquent que des averses pourraient encore être enregistrées durant tout ce mois… Il est important de relever que les conditions météorologiques extrêmes sont un phénomène courant au Niger. L'année dernière, une sécheresse suivie de graves inondations ont entraîné des pénuries alimentaires - une crise qui a été exacerbée par l'insurrection de boko haram dans la région pendant une décennie… ».
Alors que le pays est en pleine saison des pluies et qu'il a déjà dû faire face à des inondations, l'Organisation mondiale de la santé met en garde contre le risque d'une épidémie de choléra, une maladie d'origine hydrique. Un autre sujet de désarroi pour la plupart de ces personnes qui vivent parfois dans une grande précarité.
Nicole Ricci Minyem