La police ivoirienne a interpellé plusieurs manifestantes de l’opposition contre la candidature du Président Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain. C’était ce vendredi à Abidjan non loin de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.
A l’origine de cette interpellation policière, une marche interdite des femmes de l’opposition ivoirienne ce vendredi, contre la candidature du Président Alassane Ouattara à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Des forces de défense et de sécurité ivoiriennes ont d’abord en cette matinée étouffée la marche en érigeant un dispositif impressionnant aux alentours de l’hôtel communal de Cocody, la zone où devrait débuter la marche jusqu’à la Commission électorale indépendante (CEI) sis aux II-Plateaux. Ce sont en effet, les manifestantes qui ont voulu s’entêter à braver le dispositif sécuritaire mis en place par la police, qui ont été interpelées.
Mercredi dernier, le Gouvernement ivoirien a décidé de la suspension des manifestations sur la voie publique, autorisant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020. Selon les explications de Sidi Touré, porte-parole du Gouvernement aux journalistes, « tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de la suspension des manifestations sur la voie publique ».
Une mesure qui semble donc ne pas être du goût des femmes de l’opposition ivoirienne parmi lesquelles Odette Lorougnon, ancienne députée issue du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo). Ces dames ont maintenu leur marche prévue ce vendredi, 21 août 2020 pour contester la candidature du Président Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre à venir en Côte d’Ivoire. Elles protestent également contre le retrait de Laurent Gbagbo, de Guillaume Soro et de Charles Blé Goudé, de la liste électorale rendue publique récemment par la CEI.
Innocent D H