Profitant des assises organisées par le Emmanuel Macron, le Chef de l’Etat Tchadien a saisi l’occasion afin d’évaluer la situation sécuritaire au Tchad et dans le G5 Sahel.
C’est dans un contexte d’instabilité forte mais aussi de résurgence terroriste dans le Sahel notamment, la frontière Niger-Burkina-Mali, que le forum se tient. Une autre condition liée à ce forum est le multilatéralisme agité. Co-animant le débat avec ses homologues du Mali et du Niger, Idriss Deby Itno a énuméré point par point les questions de l’heure dans les relations internationales et précisément au sein du G5 Sahel.
La non-tenue des engagements des donateurs
La question de financement du G5 Sahel ne cesse de faire l’objet des débats au sein même de l’institution, mais aussi des grandes rencontres avec les bailleurs et donateurs. En effet, le financement selon IDI conditionne l’efficacité de la force mixte qui, depuis un certain temps peine à anéantir les terroristes au Tchad, Niger, Mali, Mauritanie entre autres. Il déplore le manque de sérieux dans les engagements que les bailleurs ont pris : « Aujourd’hui, le G5 n’est pas du tout opérationnel. Les donateurs n’ont pas tenu leurs engagements et on nous a refusé un mandat offensif de l’ONU. Résultat : les soldats ont l’arme au pied».
La réforme du conseil de sécurité avec une représentativité africaine avec un droit de vote
La question du multilatéralisme égalitaire a été abordée par le président tchadien. Une représentation africaine est imminente au Conseil de sécurité. Idriss Déby Itno estime que le multilatéralisme débute par une réforme de l’Organisation des nations unies (ONU) et une meilleure représentativité des pays africains au sein de ses instances décisionnaires.
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« La réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est un impératif qui s’impose. On ne doit pas exclure une partie importante des membres soi-disant à une référence de la Deuxième Guerre mondiale. Tous nos pays ont participé à la Deuxième Guerre mondiale ! Cette guerre a été gagnée avec la contribution du continent africain. Et cela s’impose que le continent africain soit représenté au Conseil de sécurité avec droit de vote».
Le manque de projet concret
Au sujet du développement, IDI a félicité les bonnes intentions qui sont derrière les projets de développement entrepris par les bailleurs. Mais il déplore malheureusement l’impact de ces projets dans la vie des Africains : « De bonnes intentions ont été affichées, mais sur le terrain, rien n’a été réalisé et la pauvreté gagne».
N.R. M