Dans son discours annuel sur l’état de l’Union ce mardi soir, le président américain selon nos confrères de « 20 Minutes Monde »a adopté un ton plus optimiste que par le passé, vantant « le come-back » des Etats-Unis, avec une économie plus forte que jamais.
Les yeux braqués sur la présidentielle du 3 novembre prochain, il a tiré plusieurs fois sur les démocrates. Et alors qu’il venait tout juste de terminer en assurant que le « meilleur était à venir », Nancy Pelosi a déchiré plusieurs pages de son discours et les démocrates se sont dirigés à toute vitesse vers la sortie. Trump n’a prononcé aucune parole sur l’impeachment.
Bilan économique
« Le marché de l’emploi est en plein boum, la confiance monte, la pauvreté s’effondre et notre pays prospère », a commencé Donald Trump, jugeant qu’il avait obtenu des « résultats extraordinaires ». Citant tour à tour les chiffres du chômage – à des niveaux historiquement bas à 3,5 % – et les « records de Wall Street », le président américain a insisté : « J’ai tenu mes promesses. » Miser sur l’économie est le meilleur atout de Donald Trump pour une raison simple : de Ronald Reagan à Bill Clinton, un président sortant a presque toujours été réélu en période de croissance.
Opération séduction à destination des minorités
A plusieurs reprises, Donald Trump a mentionné que la santé de l’économie bénéficiait aux minorités, avec « un chômage au plus bas pour les Afro-Américains, les hispaniques et les Asiatiques ». Après avoir diffusé une publicité sur ce thème au Super Bowl, il a encore mis en avant sa réforme de la justice pénale, qui « offre une seconde chance à de nombreux anciens détenus ». Et sur la dizaine de personnes invitées par la Maison Blanche à son discours, six étaient afro-américaines ou hispaniques. Les élus ont notamment réservé une standing-ovation à une petite fille qui a décroché une bourse éducative et obtenu le droit de changer d’école – une réforme demandée par Donald Trump au Congrès.
Attaques contre les socialistes
Ces attaques étaient surtout destinées à Bernie Sanders et Elizabeth Warren, qui prônent une réforme éliminant les assurances santé privées au profit d’une offre publique. « Ils veulent imposer un contrôle socialiste de notre système de santé et détruire l’assurance privée de 180 millions d’Américains », a taclé Donald Trump.
Le débat fait rage dans la primaire démocrate entre les progressistes qui veulent supprimer le système actuel et les modérés, comme Joe Biden ou Pete Buttigieg, qui préfèrent proposer une option publique. Le locataire de la Maison Blanche a insisté : « Nous ne laisserons jamais le socialisme détruire notre système de santé. »
Une mise en scène pensée pour la télévision
Retour surprise d’un soldat venu surprendre sa femme, médaille remise par Melania Trump à l’animateur radio conservateur Rush Limbaugh, qui souffre d’un cancer, applaudissements pour l’opposant Venezuela Juan Guaido, invité d’honneur… Donald Trump a montré, en ancienne star de la télévision, qu’il savait mieux que personne mettre en scène un spectacle. Les démocrates, embourbés dans une primaire à couteau tiré, sont prévenus.
N.R.M