Pour Christian Tybring-Gjedde – parlementaire norvégien, « cela va de soi au regard du rôle joué par le Président des Etats – Unis dans l’accord de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis ».
Avec un autre élu, il avait déjà proposé Donald Trump pour le Nobel en 2018 pour le rapprochement – aujourd’hui dans les limbes – avec la Corée du Nord. Une information que le locataire de la maison blanche a accueillie avec enthousiasme, selon nos confrères de 20 Minutes Monde
Etre proposé pour le Nobel n’a pas valeur d’adoubement de la part de l’Institut Nobel norvégien. Ce dernier est tenu d’accepter toutes les nominations pour autant qu’elles aient été envoyées avant le 31 janvier par une personne habilitée à le faire, comme c’est le cas de Christian Tybring-Gjedde en tant que député
Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, s’est félicité de cette nomination lors d’une conférence de presse. Tout comme le locataire de la Maison-Blanche qui a tweeté « Merci » en relayant un article annonçant cette initiative.
Dans la foulée, il a retweeté une série de messages sur le même thème : « Le président Trump a été très très honoré d’être nominé ce matin pour le prix Nobel de la Paix, a déclaré Jared Kushner. Je pense que c’est une chose vraiment formidable. »
A plusieurs reprises, Donald Trump a déjà évoqué le prestigieux prix, estimant être mal traité par rapport à son prédécesseur Barack Obama :
« Je pourrais obtenir le prix Nobel de la paix pour beaucoup de choses s’ils l’attribuaient de manière honnête, mais ce n’est pas le cas », avait-il lancé en septembre 2019 en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York…
Ils l’ont donné à Obama immédiatement après son arrivée au pouvoir et il n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle il l’avait reçu », avait-il déclaré.
En recevant le prix Nobel, le 10 décembre 2009, le président démocrate avait reconnu d’entrée « la controverse considérable » suscitée par cette récompense surprenante à l’aube de son premier mandat.
Quatre présidents américains couronnés
Interrogé par l’AFP sur les raisons de son initiative, Christian Tybring-Gjedde a estimé que le milliardaire républicain le méritait, « surtout si l’on compare avec d’autres lauréats du passé ». « Que ce soit l’accord de Camp David de 1978 ou celui d’Oslo en 1993 : le prix de la paix a été donné aux protagonistes et cet accord est au moins aussi révolutionnaire pour le Moyen-Orient », a-t-il estimé.
Interrogé sur les chances du locataire de la Maison-Blanche d’être couronné de lauriers dans une Norvège généralement peu acquise à sa cause, Christian Tybring-Gjedde a souligné que c’était accessoire.
« Pour les lauréats du Nobel, que ce soit en mathématiques [il n’y a pas de Nobel dans cette discipline], littérature ou chimie, personne ne s’interroge sur leur personnalité, a-t-il fait valoir. Ce n’est pas la personnalité qui fait qu’on reçoit le prix, mais ce que la personne a effectivement réalisé pour instaurer la paix dans le monde».
Dans le passé, certains des cinq membres du comité qui attribuent le prix ont tenu des propos négatifs à l’égard de Donald Trump. Au-delà de Barack Obama, trois autres présidents américains ont déjà reçu le prix très convoité : Theodore Roosevelt en 1906, Woodrow Wilson en 1919 et Jimmy Carter en 2002, alors qu’il n’était plus en fonction.
N.R.M