Les élections ont eu lieu le week-end dernier, en présence de 131 Etats membres de la Cour à l’Organisation des Nations Unies (New – York).
Le britannique qui avait en face de lui, des candidats d'Irlande, d'Espagne et d'Italie a obtenu le soutien de 72 Nations, dont dix de plus que ce qui est convenu. Son mandat qui est de neuf ans, est principalement axé sur l’acceptation par divers pays, des décisions prises par cet organisme.
Son parcours
Karim Khan qui remplace Fatou Bensouda, a été admis au barreau anglais en 1992. Son principal cheval de bataille à l’époque était la reformation du bureau du procureur pour, selon lui « le rendre plus efficace ».
Considéré comme un défenseur dur, farouchement intelligent, le Secrétaire Général de l’Onu le nomme en 2018 comme chef d’équipe chargé de pour diriger l'équipe des Nations Unies chargée d'enquêter sur les crimes internationaux commis par Isis.
Son cahier de charge
De l’avis des médias internationaux, « la première tâche du troisième procureur de la CPI sera d'essayer d'obtenir plus de condamnations et ainsi d'accroître la légitimité de ladite Cour, parmi les nombreux États membres qui refusent de reconnaître sa compétence… Il s’agit entre autres des États-Unis, de la Russie et de la Chine ».
Nos confrères de la presse étrangère croient savoir que « la Cour Pénale Internationale doit en outre faire face au scepticisme en Afrique, car les dirigeants de ce continent semblent être leur principal centre d’intérêt ».
Le point de vue de Karim Khan est aussi attendu par rapport aux prochaines étapes de l'enquête portant sur les crimes de guerre en Afghanistan, de même que sur celle du conflit permanent israélo-palestinien de 2014 à Gaza.
Il faut d’ailleurs dire à cet effet que le Parlement européen a appelé cette semaine, à une interdiction mondiale des ventes d'armes à l'Arabie saoudite, sans oublier les recherches de la CPI sur les crimes de guerre de la guerre civile au Yémen…
Fatou Bensouda sort-elle par la petite porte ?
L'on se souvient qu’il y a quelques mois, l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, a frappé Bensouda et un autre haut responsable de la CPI avec des sanctions, notamment une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs.
Les motifs ayant conduit à ces mesures seraient, de l’avis des confrères étrangers, « l’enquête exigée par l’ex Procureur en chef des crimes de guerre qu’auraient commis les soldats américains en Afghanistan ».
Nicole Ricci Minyem