A quel point notre quotidien va-t-il changer dans les jours prochains ? A l’aube de la nouvelle année, Emmanuel Macron doit tenir ce lundi à 16 heures et par visioconférence un Conseil de défense sanitaire à 16 heures.
Des nouvelles mesures ou un renforcement de certaines restrictions déjà en vigueur pourraient être décidées afin de ralentir la progression du Virus du Covid - 19 en France et s’adapter à ce nouveau variant Omicron qui pourrait devenir majoritaire cette semaine dans l’Hexagone.
Plusieurs hypothèses qui devraient avoir un impact autant l’économie que sur l’éducation ou sur la culture sont sur la table.
Un couvre-feu pour la Saint-Sylvestre ?
Qui dit Nouvel An dit retrouvailles entre amis, tchin tchin et embrassades. Les ingrédients parfaits pour un cocktail explosif de contaminations moins d’une semaine après des fêtes de Noël en famille.
La mise en place d’un couvre-feu risque donc fortement d’être à l’ordre du jour. D’autant que le gouvernement n’avait pas hésité à adopter cette mesure l’an dernier. Le couvre-feu avait été fixé tous les soirs à 20 heures lors des fêtes de fin d’année (sauf pour Noël).
Il “empêcherait les jeunes de faire la fête”, indique une source gouvernementale au Parisien. Cependant selon des informations de Franceinfo et BFMTV, cette restriction ne devrait pas être retenue, d’autant que les boîtes de nuit fermées depuis le 10 décembre le seront encore le soir du 31.
Fin de l’isolement des cas contacts ?
Avec près de 100.000 contaminations journalières en moyenne la semaine dernière, le nombre de cas contacts a lui aussi bondi. Or, aujourd’hui, le protocole sanitaire prévoit que ces personnes, qu’elles soient positives ou non, vaccinées ou non, doivent s’isoler sept jours et dix jours supplémentaires si elles partagent le même foyer que le cas positif.
Précaution efficace certes, mais le problème, c’est que ce système risque d’entraîner une désorganisation complète de notre société. Certaines professions ne peuvent pas s’exercer au télétravail.
Pour ces raisons, la SNCF a déjà été contrainte d’annuler certains trains régionaux. Dans le monde, près de 8.000 vols ont été annulés en raison de personnels en isolement le week-end de Noël. Pas besoin d’être économiste de renom pour entrevoir les désastreuses conséquences financières pour certaines entreprises.
Jeudi, Olivier Véran avait déjà indiqué que les règles à ce sujet devraient « probablement » évoluer pour « éviter tout phénomène de paralysie dans le pays ». La levée de l’isolement des cas contacts pourrait être décidée pour certaines professions comme les soignants, ou carrément pour toutes les personnes triplement vaccinées.
La rentrée scolaire retardée ?
Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche, une cinquantaine de soignants demandent au gouvernement de ne pas rouvrir les portes des écoles le 3 janvier prochain.
Selon eux, cette date est beaucoup trop proche des fêtes du nouvel An. Les signataires préconisent le recours au télé-enseignement en attendant le “retour à des seuils d’indicateurs sanitaires” plus favorables et “définis publiquement”. Cependant selon une information de Franceinfo, le prolongement des vacances scolaires ne serait pas à l’ordre du jour pour l’exécutif.
La culture sur le banc de touche ?
Après les discothèques est-ce au tour des salles de spectacle, concert, cinéma ou encore des musées de devoir fermer leurs portes afin d’éviter toute prolifération du virus en intérieur ? Cette mesure est effective depuis peu en Belgique et ce jusqu’au 28 janvier.
Elle pourrait à nouveau conduire les acteurs de la culture à descendre dans la rue pour protester. Cependant selon le Parisien qui cite une source de Bercy, ce n’est pas la volonté du président qui souhaiterait même éviter un retour des jauges dans ces lieux accueillant du public.
Le port du masque à l’extérieur ?
La mesure a déjà été adoptée par nos voisins italiens, grecs et espagnols. Le gouvernement pourrait s’en inspirer et imposer le retour du masque en extérieur dans le centre des grandes villes et en cas d’attroupement. Mais la décision pourrait revenir au préfet de chaque collectivité. En Savoie, par exemple, la préfecture l’a déjà imposé durant la période des fêtes par exemple.
N.R.M