« Nous avons avec Charles Michel signé l’accord pour la sortie du Royaume-Uni, ouvrant la voie à sa ratification par le Parlement européen », a annoncé la présidente de la Commission européenne dans un message sur son compte tweeter.
Avec l’aval formel d’Ursula Von Der Leyen et de Charles Michel, le texte va maintenant être soumis au Parlement européen le 29 janvier pour ratification. Puis, jeudi prochain, les diplomates des États membres de l’UE approuveront par écrit, l’accord assurant ainsi le départ en bon ordre de la Grande-Bretagne le 31 janvier à minuit : « Les choses vont inévitablement changer, mais notre amitié restera. Nous entamons un nouveau chapitre en tant que partenaires et alliés », a souligné le président du Conseil dans un tweet sur son compte officiel. Et il a ajouté, en français : « Je tiens à écrire cette nouvelle page ensemble ».
Le négociateur de l’UE, Michel Barnier, a assisté à cette signature organisée tôt au siège de la Commission européenne à Bruxelles car le président du Conseil européen se rend ensuite à Tirana. L’accord doit être envoyé à Londres pour être paraphé par le Premier ministre Boris Johnson. Elisabeth II a donné Jeudi son consentement royal au texte réglant les modalités de la rupture après 47 ans d’un mariage tumultueux avec l’Union européenne.
Une période de transition jusqu’à la fin de l’année 2020
Le Parlement européen sera la dernière instance à se prononcer. Les élus membres de la commission des Affaires constitutionnelles ont recommandé jeudi soir à une très large majorité de 23 voix contre 3 de l’approuver lors du vote en plénière le 29 janvier. Le travailliste britannique Richard Corbett, un des trois élus européens ayant voté contre la recommandation en faveur du vote de l’accord par le Parlement européen, a dénoncé un « Brexit qui n’est plus depuis longtemps la volonté du peuple britannique ». Il a assuré qu’il voterait à nouveau contre lors du vote le 29 janvier.
Le départ officiel s’accompagne d’une période de transition jusqu’à la fin de l’année 2020. Le Royaume-Uni continuera d’appliquer les règles de l’UE durant cette période, sans toutefois prendre part aux décisions communautaires. Il s’agit de permettre une sortie en douceur. Ce laps de temps doit aussi permettre aux deux parties de négocier leur future relation, en particulier un accord de commerce. Mais il est jugé particulièrement court pour une telle négociation.
N.R.M