Deux semaines après le début des classes pour le compte de l’année scolaire 2021/2022, 67 écoles restent fermées dans l’Extrême-Nord du pays, en raison de la menace du groupe islamique Boko Haram.
Sur les 19, 904 écoles que comptent les enseignements maternels et primaires au Cameroun, un bon nombre n’ont toujours pas ouvert leurs portes dans certaines régions du pays, deux semaines après la rentrée scolaire, d’après la synthèse des données clés de l’éducation de base par niveaux d’enseignements et par ordre en 2019/2020.
C’est le cas dans la région de l’Extrême-Nord où 67 sont encore fermées en raison des attaques à répétition des membres de la secte islamique Boko Haram, dans cette partie du pays.
D’après les confères de l’œil du Sahel, édition de ce lundi 20 septembre 2021, des écoles situées dans certaines localités ont été délocalisées du fait de la levée de postes militaires qui se trouvaient dans lesdites localités.
Le secteur de l’éducation est très touché dans la région de l’Extrême-Nord depuis 2014, année où débute les exactions de la secte islamique Boko Haram- qui signifie littéralement « l’éducation occidentale est un péché » au Cameroun. De nombreuses écoles notamment au niveau des enseignement périscolaires et primaires ont été obligées de fermer, d’autres ont été endommagées ou n’ouvrent que par intermittence, pour ne pas prendre de risque de perdre des élèves en cas d’attaque ciblée.
« Les attaques de villages et d’écoles par Boko Haram ont forcé les élèves et les enseignants à fuir… » avait indiqué un ancien membre du gouvernement alors que la secte n’était qu’au début de ses exactions au Cameroun.
C’est ainsi que les conditions d’enseignement qui n’étaient déjà pas très bonnes de ce côté-là se sont détériorées. En 2019, sur les près de 200 écoles fermées, 73 l’étaient encore, soit 6 écoles de plus qui ont rouverts leurs portes depuis lors.
Ariane Foguem