Elles doivent en outre faire montre de leadership en matière d’atténuation et de prévention de ces écarts. Pour atteindre ces objectifs, elles ont été outillées par Onu Femmes et l’Unfpa dans le cadre d’un projet financé par le Fonds central d'intervention d'urgence.
Au cours des deux prochaines années, les femmes et les filles qui ont subi / subissent des violences basées sur le genre ou qui sont à risque de violences sexistes vont, au-delà de bénéficier de la fourniture et de l'accès à des services de qualité, participer aux divers activités d’interactions, visant à prévenir et à répondre aux dites violences.
S’il est démontré, au cours des dernières actualités au Cameroun que les femmes mais aussi de petites filles sont exposées, il n’en demeure pas moins, selon les experts, que les zones les plus touchées sont celles dans lesquelles les conflits font rage.
C’est la raison pour laquelle les participants, ayant pris part à la rencontre ayant eu pour cadre la salle des conférences d’Onu Femmes il y a quelques jours, ont décidé de se concentrer dans l'Extrême-Nord : Mayo-Sava (Mogode) et Mayo-Tsanaga (Kolofata) ; au Nord-Ouest: Momo (Batibo) et Boyo (Belo) et enfin au Sud-Ouest: Fako (Idenau) et Kupe Muanenguba (Nguiti).
Au cours des différentes allocutions, la représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l'Egalité des Sexes et l'Autonomisation des Femmes a indiqué que depuis le début de l’année en cours, il se trouve que «4,4 millions de personnes ont manifesté leurs besoins de recevoir une aide humanitaire dans le pays en raison de l'insécurité, de la diminution des capacités d'adaptation et du manque d'accès aux services de base» ;
Elle a en outre insisté que le fait que « Les femmes et les filles ont été touchées de manière disproportionnée par les crises prolongées et l'instabilité dans les régions ciblées… »;
Hind Jalal n’a pas manqué de relever que dans le cadre d’une étude menée en 2020 par ONU-Femmes et le Bureau central du recensement et des études démographiques (BUCREP), l’on a remarqué une montée vertigineuse de violence à l'égard des femmes lors de la pandémie de Covid-19 au Cameroun.
Elle a déclaré que « 1648 incidents de Violences Basées sur le Genre avaient été enregistrés dans l'Extrême-Nord entre janvier et septembre 2020 et que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest souffraient d'un accès humanitaire restreint «limitant les services vitaux de VBG et l'assistance dans plusieurs localités, en particulier les zones rurales le long de la frontière avec le Nigéria».
Toutes les parties prenantes ont fourni des contributions et des suggestions sur la manière d'assurer une mise en œuvre efficiente et efficace du projet, dans l'intérêt des bénéficiaires.
Nicole Ricci Minyem