Ce résultat rendu public sur la fragilité de l'économie brésilienne, est perçu comme une douche froide d'une autre dimension pour les milieux d'affaires. Ces milieux avaient très tôt sans le savoir salué avec euphorie l'élection du Président Jair Bolsonaro. La récession dont il est question était pourtant pressentie avec une contraction de l'économie depuis 2016, au moment où le produit intérieur brut était caractérisé par un recul de 0,6%. Les deux trimestres consécutifs marqués par un recul du PIB plonge le Brésil dans une probable et nouvelle récession, après avoir connu une croissance quasi nulle(+0,1%) au dernier trimestre.
La fierté affichée par les marchés à l'arrivée de Bolsonaro
L'élection, puis l'entrée en fonction de Bolsonaro et de son ministre de l'économie ultra-libéral Paulo Guedes, avaient été saluées par les marchés. Le président et son ministre de l'économie, promettaient une réforme profonde des retraites, un train important de privatisations et des mesures d'austérité afin de procéder au redressement des comptes.
Cependant, l'enthousiasme qui animait ces marchés, s'est vu connaitre des moments difficiles, notamment le chômage qui bat de l'aile avec 12,7% au premier trimestre, et touche 13,4 millions de Brésiliens.
Dans la même lancée, le nouveau Gouvernement traverse des sérieuses difficultés. Il n'arrive pas à imposer un rythme de réformes au Parlement car ne disposant pas d'une base suffisamment solide. A cela ajoutons, les couacs et les changements incessamment de cap qui ont contribué davantage à la chute de la confiance des investisseurs.
La bourse a dans cette situation d'incertitude économique, perdu la moitié de ses parts de gains depuis sa période d'euphorie et opère des fluctuations qui ne progressent finalement pas assez.
Innocent D H