Le président du MRC, Maurice Kamto était attendu ce mardi 09 avril à la Cour d’Appel du Centre. Il devait comparaître dans le cadre de la suite de la procédure en Habeas Corpus introduit par ses avocats devant les tribunaux civils. L’objectif de la procédure est la libération pure et simple des leaders du MRC et de ses militants incarcérés à la suite des marches du 26 janvier 2019 dans plusieurs villes du Cameroun.
Joint au téléphone en mi - journée, le premier Vice – président du MRC, Mamadou Mota nous a fait savoir que le président Kamto n’a pas comparu ce mardi comme prévu. Ce qui a entraîné un autre report de l’audience pour le 23 Avril 2019. Le vice – président poursuit en nous apprenant que même les 150 autres militants détenus dans le cadre de cet affaire ont décidé de ne plus se présenter devant le juge. Estimant que les magistrats sont aux ordres et attendraient des instructions. Conséquence, ils font du dilatoire quant au suivi régulier des procédures. Qu’il s’agisse du tribunal militaire ou de la Cour d’Appel, ils ne se présenteront plus.
Il faut rappeler que l’audience de ce mardi devait voir le prononcé du délibéré du juge de la Cour d’Appel au sujet de la requête en Habeas corpus introduit par Maître Sylvain Souop et ses collègues avocats du MRC. Un prononcé du délibéré qui intervient alors que la procédure ne s’est pas déroulée selon les règles de l’art. En l’occurrence, il n’y aura pas eu de débat entre les parties au procès. Puisque le professeur KAMTO, Alain FOGUE, VALSERO, Christian PENDA EKOKA et les autres ont refusé d’être entendu par le juge à huis clos. Toutes choses qui paralysent également la procédure.
Le MRC passe des moments de secousses intenses. En plus du front judiciaire, le parti devra revoir ses intentions de manifester le 13 avril prochain après l’interdiction du ministre de l’administration territoriale. Sans oublier qu’il pèse désormais sur le MRC une menace de dissolution par l’administration de Paul Atanga Nji. Les prochaines décisions politiques du parti seront certainement déterminantes pour sa survie.
Stéphane Nzesseu