« Que le péril sécuritaire qui sévit dans le Nord-Ouest ne migre à l’Ouest… » ; Tels sont entre autres les mots martelés par le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense à l’entame des assises de Mbouda - chef lieu du Département des Bamboutos.
Elles ont été décidées suite aux attaques répétées de certaines positions des forces de sécurité et de défense notamment dans les Bamboutos, le Noun et la Menoua ; des attaques attribuées aux ambazoniens et qui ont amené Joseph Beti Assomo - Ministre Délégué à la présidence chargé de la Défense à effectuer une visite de travail les 22 et 23 Juillet dernier à l’Ouest du pays.
Autour de la table de discussion, les autorités administratives, les responsables du ministère de la Défense, les officiers généraux parmi lesquels le commandant de la cinquième région de Gendarmerie, le général de brigade Ekongwese Divine Nnoko, et le commandant de la cinquième région militaire interarmées, le général de brigade Nka Valère.
Mais aussi les autorités traditionnelles dont la collaboration est permanemment sollicitée, car elles seules sont à même de redynamiser les comités de vigilance et sensibiliser les populations, afin que celles-ci coopèrent un peu plus avec les forces de défense et de sécurité.
Réactions
Joseph Beti Assomo – Ministre Délégué à la Présidence, chargé de la Défense : « Nous avons tenu une réunion de crise au cours de laquelle nous avons examiné la situation en profondeur et nous avons pris un train de mesures appropriées pour que ce qui s’est passé dans le Noun et les Bamboutos ne se reproduise plus. Nous allons veiller à ce que les instructions qui ont été données soient mises en œuvre.
Nous renforcerons ce qu’il faut en effectifs et en moyens et nous allons suivre de très près cette situation. C’était une mission très importante et nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait».
François Etapa – Préfet des Bamboutos : « Depuis 2018, de par sa position géographique, le département des
Bamboutos fait face à des assauts répétés des sécessionnistes, avec tous les effets collatéraux que cela implique. A l’issue de la rencontre que nous avons eue, nous allons redescendre sur le terrain pour répercuter les instructions du haut-commandement et sensibiliser davantage les populations sur l’absolue nécessité de renseigner les forces de sécurité et de défense.
Dans ce cadre, on a mis sur pied des comités de vigilance dans chaque village. Lesquels sont organisés en fédération au niveau de chaque arrondissement».
Donnacien Um : Préfet du Noun : « Le Noun a quatre arrondissements qui partagent leurs limites avec le Nord-Ouest. Ça fait que nous faisons l’objet d’incursions. La dernière remonte à 2018. Depuis lors, le dispositif mis en place permet de contrôler la situation.
Nous allons rassurer les populations, tel que le demande le haut commandement. Qu’elles sachent que les pouvoirs
publics sont derrière elles pour les protéger, elles, ainsi que leurs biens. Il faut redynamiser les comités de vigilance en s’appuyant sur les chefs traditionnels sur qui on compte énormément».
Nicole Ricci Minyem