D’après Irène Yanpelda expert en Energies renouvelables et chef de l’entreprise Water & Energy Easier Y-System, le septentrion a par contre un potentiel énorme en la matière.
Dans une interview accordée au journal Repères, Irène Yanpelda explique que son choix de se retrouver dans le secteur des énergies a été motivé par le fort déficit énergétique qui se veut criard dans la partie septentrionale du Cameroun.
« Le potentiel énergétique est énorme dans la partie septentrionale, le besoin y est. Vous allez constater que plus de 70% de la population dans le Grand Nord souffre du manque d’électricité, du manque d’énergie. Il y a beaucoup d’oubliés dans les zones rurales. Vous allez dans un village par exemple, il n’y a même pas une ampoule qui brille, encore moins de l’eau. Imaginez dans quelles conditions les enfants fréquentent. Vous voyez qu’il y a le besoin qui s’impose naturellement. C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de cette filière », explique-t-elle.
En sa qualité d’expert, Irène Yanpelda a pris part à l’atelier national des villes et collectivités locales sur la Convention des maires pour l’Afrique subsaharienne sur le climat et l’énergie. Cet atelier s’est déroulé la semaine dernière à Yaoundé. Et une trentaine de femmes a été formée sur les énergies renouvelables, notamment sur le montage, l’assemblage, la réparation des kits lampadaires photovoltaïques et sac à cuisine. La formation a été dispensée par Water & Energy Easier Y-System.
« C’est en ma qualité de chef d’entreprise que j’ai été spécialement invitée pour encadrer les femmes. En tant que femme, il est possible de trouver des solutions pour sa communauté. Je suis un modèle pour les autres femmes. Par exemple, nous sommes en train d’initier les femmes au montage des modules solaires. Ma présence permet de démystifier le secteur, de le rendre accessible à tout le monde. On n’a plus besoin d’importer la technologie. Nous sommes là pour répondre aux besoins de la société », explique Irène Yanpelda.
Pour parler en bref de l’atelier suscité, il a réuni une soixantaine de Maires. Ils ont été outillés par rapport aux challenges climatiques et énergétiques. L’occasion a été idoine pour un partage d’expériences en matière des opportunités de développement durable qu’apporte la lutte contre le dérèglement du climat au niveau local. Notamment le rôle des partenaires privés dans le financement des projets et les pistes de financements. 50 municipalités ont donné leur accord à la Convention des Maires pour l’Afrique subsaharienne sur le climat et l’énergie initiée en 2015.
Liliane N.