Tout a commencé avec la circulation de l’idée chez les Afro-américains. C’est d’ailleurs la toute première fois quand on sait que cette année par coïncidence l’arrivée il y a 400 ans aujourd’hui du premier bateau d’esclaves à Jamestown. Une idée devenue ainsi au cœur d’un débat national. Pour les démocrates de la maison blanche, il faut désormais donner raison à l’histoire en octroyant des réparations aux descendants des noirs d’esclaves. Ceci serait une grande avancée puisque le Président Obama comme Hillary Clinton ou même Bernie Sanders étaient unanimes sur l’idée de réparation.
Depuis l’avènement de la guerre de succession en 1865, le Général nordiste du nom de William Sherman avait donné l’ordre après une discussion inédite qui avait réunie plusieurs pasteurs noirs en Géorgie, une redistribution de 162.000 hectares de terres côtières, de la Caroline du Sud à la Floride, afin de donner 16 hectares à chacun des 40.000 anciens esclaves. Une mesure qui avait pour objectif principal de punir les gros propriétaires confédérés et de trouver un emploi aux nouveaux hommes dits libres. Mais le Président Andrew Johnson a rendu la terre aux planteurs et le Gouvernement américain n’a jamais par la suite décidé de verser des dommages et intérêts, et n’a présenté aucune moindre excuse aux anciens esclaves. De surcroît, le Gouvernement a développé des politiques ségrégationnistes qui ont fait accroître la méconnaissance des avantages économiques pour des générations postérieures.
Les actions entreprises par les démocrates si elles venaient à produire des effets attendus pourront faire rétablir la lumière sur des faits historiques qui ont présenté les esclaves noirs comme des victimes avérés de l’injustice raciale non surement au su de tous, mais aussi à la surprenante méfiance de tous. Il est bien vrai que la question est très délicate, mais en même temps, elle mérite le soutien de l’ensemble de la classe politique américaine pour que les Afro-américains retrouvent désormais la place qui est véritablement la leur aux USA. Une place mais aussi une reconnaissance qui vaut plus que réparation des dommages et intérêts.
Innocent D.H